Chapitre 36

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Pdv Ryan

Après la visite des filles, des mecs nous ont encore frappés, insultés et tout ce qu’il faut pour mettre le moral à zéro. Tyler est complètement défiguré car c’est celui qui prend le plus de coups puisqu'il ouvre toutes les cinq secondes sa grande gueule. Mais je sais que s’il fait ça, c’est dans l’unique but de nous éviter des coups, à Aaron et à moi. Il se sent entièrement coupable du fait que les blacks wolfs nous pourchassent tout le temps. J’ai beau haïr Ty’ quand il fait le con, comme lorsqu’il a touché à Prélude - je ne lui pardonnerai jamais - je l’apprécie quand même au fond. Il fait parti de notre bande de potes, nous sommes un trio, rien ne pourrait nous séparer. On se chamaille, se donne des coups, mais rien ne nous insupporte plus que le fait de voir l’un des nôtres se faire tabasser par quelqu’un d’extérieur sans pouvoir faire la moindre chose.

Depuis que Prélude a quitté la pièce, j’ai l’impression que ce qu’il reste de mes vêtements est imprégné de sa douce odeur sucrée. Elle me manque énormément, je crève d’envie de la revoir, en bonne santé, ne serait-ce encore qu’un seul instant. Je me suis accroché à elle, elle est mon cadeau du ciel. Elle est ma deuxième chance. Et comme toujours, je foire toujours tout.

Lorsque j’ai chanté la composition que j’ai écrite pour elle, des souvenirs sont remontés à la surface. Quand elle est venue se caler contre moi, j’ai eu comme une impression de déjà vu. Ce n’est pas tant le câlin que j’avais l’impression d’avoir déjà vécu, mais plutôt le son de ses pleures. Je sais que depuis que j’ai fait d’elle ma captive, elle pleure souvent, je l’ai déjà entendu plusieurs fois. Mais cette fois ci, c’était des pleures timides, des pleures de séparation, au creux de mon oreille. Je l’ai déjà entendu. Et je suis persuadé d’une chose : Pour une fois, ce n’était pas comme Symphonie…

Non, pour une fois, ses pleures étaient celles d’une enfant quémandant de l’affection, elle ne demandait pas de l’aide particulièrement, seulement de l’affection. Certes, Symphonie souhaitait souvent aller voir sa famille, mais jamais ainsi. Symphonie était déjà une femme, elle en avait largement la maturité. Alors que Prélude, elle, elle ne reste encore qu’une enfant. 

Une enfant dont j’ai déjà entendu les pleures… Les caprices… Mais où ?

***

-Bon, je dois repartir pour New York, bisous petite soeur !

-Noooon ! Pars pas, reste ! pleurnicha la jeune fille d’une quinzaine d’années tout juste.

-Tu sais très bien que les vacances se terminent demain et que je dois reprendre les cours à Julliard. En plus de ça, tu n’es plus une enfant, tu as bientôt quinze ans, tu peux continuer de te débrouiller seule ! 

-Mais… Mais…

-Il n’y a pas de mais. Occupe toi bien de maman, papa et notre petit cerisier en fleur.

-Arrête de m’appeler comme ça ! gronda une voix féminine depuis le salon.

La jeune fille qui avait râlé n’avait néanmoins décidé de ne pas se lever pour dire au revoir une nouvelle fois à sa grande soeur. Cette réaction fit rire la grande brune qui serra une nouvelle fois sa petite copie conforme aux grandes iris grises. La demoiselle se retourna vers moi, ses cheveux bruns s’envolant, et me fit un grand sourire.

-Allez Ryan, rentrons à Julliard.

-Grande soeur, continuait de pleurnicher la jeune fille derrière elle.

Ma belle brune se tourna une nouvelle fois vers l’adolescente et lui fit un léger signe de main avant de quitter sa maison d’enfance pour se rendre dans le taxi qui nous mènerait tous deux à New York. J’observai une dernière fois sa petite soeur encore le visage ruisselant de larmes. 

Captive (Tome 1)Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin