Jasmeen x Brahim - The Game of Love [EN PAUSE]

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Brahim : "Tu crois que ma mère a fait ça ?"

Je me lève et le regarde avec un sourcil levé, je ne sais même pas s'il me posait cette question par désespoir ou s'il avait vraiment un doute parce qu'à ce stade s'il doutait c'est qu'il était fou.

Brahim : "Bien sûr que oui c'est elle putain, mais à quoi elle joue ?"

-"Ça je t'avoue que je n'en sais rien, j'en ai pas la moindre idée, je sais pas pourquoi elle fait ça, je sais pas ce qu'elle a en tête. Je sais juste que ça me dégoûte et qu'elle va pas jouer avec mes enfants longtemps."

Brahim : "Ne commences pas à monter en pression ça sert à rien."

-"Regardes l'écran Brahim, depuis leur naissance on a décidé ensembles tout les deux qu'on n'exposerait pas nos gosses et là, alors que j'ai fais les pires dingueries au monde pour cacher leur visage, je retrouve des photos d'eux du jour de leur naissance à 1an et demi sur internet, et tu veux pas que je monte en pression ?"

Brahim : "Je dis pas que c'est pas grave. Je dis que tu portes des triplés actuellement, qu'on sort de chez le médecin qui t'a dit de faire doucement et que faire monter ta pression là dans notre dressing, à part mettre en danger ta santé et celle de nos enfants ça fera rien. Calmes-toi donc. On va régler ça mais calmes-toi."

J'ai tellement l'habitude dans ses situations que Brahim prenne le parti de sa mère que j'étais prête à m'embrouiller en vrai, mais effectivement il avait raison, lui crier dessus et faire monter ma tension bah ça ne servait à rien à part créer un risque pour ma santé et celle de mes bébés.

-"T'as raison. Et en vrai c'est pas la fin fin du monde non plus. Mais c'est du grand foutage de gueule. J'ai envie de porter plainte contre elle."

Brahim : "Tu sais quoi ?! C'est ce qu'on va faire. Je te dis de te calmer mais je te jure ça m'enrage aussi de voir ça, qu'elle nous pourrisse la vie c'est une chose mais qu'elle fasse du mal aux enfants. Qu'elle les mette entre guillemets en danger comme ça, ça m'enrage."

-"J'imagine bien, je sais que tu les aime tes enfants..... c'est trop tard là maintenant pour essayer de faire enlever ces photos ?"

Brahim : "D'expérience, je peux te dire qu'à la minute où c'est posté sur internet c'est fini. Mais on va les retirer, faire en sorte qu'elles soient moins accessibles, je sais pas...."

Après un long silence il a repris la parole en voyant mes yeux se remplir de larmes.

Brahim : "Ne pleures pas, calmes toi, c'est pas la fin du monde, on aurait pas pu les cacher toute la vie." Dit-il en me prenant dans ses bras alors que j'étais en train de commencer à pleurer.

Je pleurais pas forcément parce que j'avais vu la tête de mes enfants sur internet même si ça m'avait effectivement très perturbée, c'est les hormones qui m'ont fait pleurer. Et une fois que c'était parti et que Brahim essayait de me consoler j'ai plus pu m'arrêter de pleurer.

-"J'en peux plus... je suis épuisée Brahim, pourquoi elle fait ça ? Quand est-ce-qu'on va être tranquille ? Même toi tu peux rien faire pour l'arrêter ça me fatigue."

Brahim : "...."

Il n'a rien dit et s'est contenté de me bercer, jusqu'à ce que j'arrête de pleurer et puis après on a juste repris nos valises dans le silence parce qu'en fait il n'y avait plus rien à dire, on est dépassé tout les deux en fait, habituellement je me retourne contre lui, je lui reproche sa passivité et tout mais là je peux même pas faire ça, je peux rien dire contre lui, il peut rien faire même le fait qu'il lui ait parlé n'a rien arrangé, elle me sait enceinte de triplés elle qui a porté 9 enfants et ça lui fait rien elle a même pas un peu de compassion pour mon état elle me fait un coup comme ca, c'est pas des mots de Brahim qui apaiseront son cœur, il n'y peut plus rien, sa mère a perdu la tête, et sa mère elle est pas là pour que je lui hurle dessus alors j'avais rien d'autre à faire que garder ma rancoeur pour moi, et je sais que Brahim c'était un peu pareil de son côté, en fait on ne sait plus ni quoi dire, ni quoi faire, qu'est ce que vous voulez dire ou faire, ça dépasse l'entendement, on sait plus ce qu'elle reproche à qui, pourquoi elle a la haine, pourquoi elle fait ça, comment l'arrêter ... c'est sans fin, ça peut continuer comme ça jusqu'à quand les enfants nous auront placés Brahim et moi en maison de retraite.