Chapitre 4 - Brent

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Chap. 4 - New life -

Devant la panique d'Alix, je me devais de lui demander comment elle se sentait. Elle avait l'air totalement démunie. Sa détresse m'a touchée. Je peux comprendre que la situation l'ai mise dans l'embarras. Personne n'aurait voulu être à sa place à cet instant, et je sais combien le passé fait mal lorsqu'il te revient en pleine figure au moment où tu ne t'y attends pas.

Je ne suis pas un saint, je suis un charmeur dans l'âme. Toutefois, je n'ai jamais blessé une seule femme dans ma vie. J'ai toujours fonctionné avec des règles que je m'impose tout seul mais qui me correspondent parfaitement. Celles qui ont traversé ma vie sont pleinement conscientes qu'il n'y aura qu'une soirée entre nous. Il n'y a pas de plans sur la comète, pas avec moi. Beaucoup d'hommes font rêver juste pour prendre ce qu'ils leurs intéressent, c'est sale je n'approuve pas cette méthode.

En observant l'état d'Alix, je me suis fait cette réflexion et je me rends compte que beaucoup comme elle, méritent le bonheur, souffrent à cause de ce type d'hommes et perdent totalement confiance en elles. Je repense un instant à ma mère qui n'a guère était gâtée par la vie avec mon père. Elle aussi faisait partie de ces femmes blessées, facilement manipulables.

Je reprends la route de la maison, pensif tout le long du trajet. Cette rencontre m'a déstabilisé. Pourquoi lui avoir proposé de boire un chocolat chaud ? Cette fille a peu d'assurance, pourtant j'ai osé espérer qu'elle puisse accepter. Il m'arrive rarement que l'on me refuse une invitation. C'est une première. Peut-être voulais-je la réconforter tout simplement, ce mec n'était rien d'autre qu'une merde. Peut-être aurais-je espéré pouvoir la rassurer comme j'aurais dû le faire avec ma chère mère, lui dire qu'elle n'avait pas à se soucier de ce pauvre type, que je pouvais m'en occuper, si elle le désire. Comme j'aurai dû le faire avec mon père.

***

La suite de l'après-midi se déroule assez tranquillement, malgré mon esprit tourmenté. Pour éviter de penser, je trouve l'occupation de réparer le lavabo à l'étage. Mais aussitôt réparé et piqué par la curiosité je ne peux m'empêcher de regarder sur Facebook si une certaine Alix est inscrite. Mais rien à son sujet. Sans nom de famille, c'est peine perdue.

En ce mois de février les journées sont courtes, la nuit tombe déjà. Je discute avec ma mère dans la cuisine en attendant que mon père termine sa journée de travail.

- C'est du saumon fumé ce soir ! s'exprime Rachel.

Je m'installe confortablement à table, laissant l'odeur de son plat m'ouvrir l'appétit.

- L'odeur du repas embaume toute la maison, ma chérie, déclare mon père en franchissant le seuil de la porte d'entrée.

Elle le regarde amoureusement. Après toutes ces années de mariage, ils ressemblent quand même à de jeunes mariés. Je ne les ai jamais vus se disputer. Quelques tensions à cause du travail mais ils sont toujours restés proches, aimants et complices. C'est bien beau, mais c'est aussi une autre génération. De nos jours, entretenir une relation devient difficile. Dès qu'une chose se casse, on la jette, on ne la répare pas, c'est désespérant. C'est l'une des raisons pour laquelle je ne me suis jamais mis en couple. Même si la belle image que Louis et Rachel me renvoient très souvent, je n'oublie pas non plus l'image de mon salaud de géniteur et de ma pauvre mère.

- Alors fiston, ta nouvelle vie te convient-elle ?

- Je m'adapte, dis-je sans enthousiasme.

- Tu t'y feras, je ne me fais pas de soucis.

- Le boulot se passe comment ici ? Esquivais-je adroitement.

- Nous avons de gros dossiers, d'ailleurs peut-être que tu pourrais te joindre à nous sur certains d'entre eux. Ta mère et moi préférons que tu nous aides plutôt que de recruter quelqu'un d'externe.

Hate me, addict youNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ