Chapitre 1 : Leo

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Je n'ai que moi à t'offrir : mes mains nues, mon coeur ivre d'étoiles et ma folie sans âge   -MzP

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Je n'ai que moi à t'offrir : mes mains nues, mon coeur ivre d'étoiles et ma folie sans âge   -MzP

Tatiana

Bip bip bip bip. Le réveil de Tatiana l'arracha brutalement à un profond sommeil. Un courant d'air s'aventura sur la peau nue de la jeune femme, ce qui lui procura des frissons dans tout le corps. A côté de cette dernière, une autre silhouette féminine se dessinait dans les draps satinés. Aucun doute, ces deux là avaient passé une nuit plutôt agréable. La jeune adulte et l'inconnue, dont elle avait oublié le prénom, s'étaient rencontrées en boîte de nuit, la seconde maison de Tatiana. Pour on ne sait quelle raison, celle-ci se révélait être un aimant à femmes. A peine entrait-elle dans la boîte de nuit, qu'elle échangeait déjà des regards charmeurs à qui la croisait. Mais son sourire demeurait sa dernière, et plus fatale arme de séduction. Le pouvoir de son souire éclatant était envoûtant et, les filles à qui Tatiana souriait, étaient prêtes à accepter les moindres désirs de la jeune femme. Tatiana était d'une beauté des dieux, et elle le savait.

Après s'être rhabillée d'un top beige laissant découvrir son dos bronzé, elle écrivit un mot à la jeune femme qu'elle posa ensuite sur la table de nuit. Une énième excuse afin que l'inconnue ne la rappelle pas. Tatiana avait l'habitude des plaisirs de courte durée. Elle souhaitait pouvoir construire une relation sérieuse, et ne pas visiter l'appartement d'une autre inconnue chaque soir, connaître les baisers fougueux et les étreintes interminables au réveil, mais elle ne pouvait pas. Quand la vie t'impose quelque chose, tu as deux choix. Soit tu acceptes ce dernier et tente de vivre comme tu le peux avec, ou alors tu ne t'en remets jamais et plonge dans un puits de désespoir et de plaintes sans fond. Tatiana et sa nature vivante, avaient opté pour le premier choix. Elle avait une philosophie bien à elle, inspirée de bouddha : La vie peut tout te prendre, mais il y a une chose qu'elle ne peut te dérober. Si tu la perds, tu en es le seul responsable. Et cette chose, c'est ton sourire.

La jeune femme descendit en trombe les escaliers de l'appartement qui lui semblèrent interminables. Elle allait être en retard. Elle se dirigea vers la station de métro la plus proche et sauta dans la première rame. L'appartement était loin de son lieu de travail. Tant mieux d'un côté, elle ne recroisera probablement jamais l'inconnue. Le travail de Tatiana était peu commun, elle travaillait au Musée d'Art de Van Gogh de Pologne. A la base, elle est censée faire les visites devant chaque peinture et expliquer en quelques mots la vie du grand peintre. Mais, comme son patron n'avait pas les moyens d'embaucher trop de personnes, ses tâches étaient polyvalentes. Certains jours, elle se glissait dans la peau d'agent de sécurité et contrôlait les entrées, ou bien d'autres, lorsque la technicienne d'entretien était absente, elle nettoyait les longues allées sans fin du musée. Tatiana adorait son travail, mais n'y était pas destinée. Elle avait passé son bachelier en traduction de langues latines. Le français et l'espagnol la passionnaient. Mais à côté des dizaines de livres de vocabulaires qu'elle devait connaître sur le bout des doigts, elle passait son temps à peindre. Elle était très douée mais pas aussi douée que pour analyser des célèbres tableaux.

Ces derniers composaient un message sur l'état d'âme du peintre, et chaque détail, chaque trait, chaque nuancé de couleurs exprimait clairement les évènements par lesquels le peintre est passé. Peut-être avait-t-elle un vrai talent pour interpréter chaque coup de pinceau et pénétrer dans l'âme du peintre, ou bien alors projetait-elle sa propre peine à travers les peintures. Car, quand on passe par le pire, aucune douleur ne nous est inconnue. Mais elle pouvait raconter que Van Gogh avait consacré une partie de sa vie aux mathématiques à la place de la religion, son patron s'en fichait pas mal. Du moment qu'elle avait du contenu à déblatérer et qu'elle arrivait à garder l'attention du public, c'est tout ce qui comptait. Son patron ne devait sûrement pas connaître non plus, ou peut-être seulement dans les grandes lignes, la vie du peintre au destin tragique.

Les gens visitant la galerie se disent fan de Vincent van Gogh car ils adorent La nuit étoilée, mais la plupart ignore l'essentiel : sa laideur, son caractère hostile et la démence de ce dernier, qui se remarque dans les coups de pinceau brefs du peintre. Tatiana éprouvait une véritable fascination à l'égard de ce malheureux, elle avait lu chaque lettre qu'il a envoyé à son frère Théo, regardé chaque film évoquant ses mésaventures et même apporté quelques précisions aux vidéos Youtube que l'on trouvait à son sujet. Si Tatiana éprouvait un regret vis-à-vis de ces films et vidéos, c'est qu'ils ne relatent pas l'histoire entière du peintre. Seuls les évènements les plus célèbres sont évoqués, or, pour comprendre et s'immiscer dans la peau du peintre, il fallait connaître chaque détail, aussi infime soit-il, de sa vie. C'était pour cette raison que son travail lui plaisait, elle avait l'impression de rendre à l'homme tout l'honneur qu'il aurait dû recevoir de son vivant.

Les portes du métro s'ouvrirent et la firent revenir à la réalité. C'était son arrêt. Elle descendit et monta les escaliers à grandes enjambées. Un seul coup d'œil à sa montre lui suffit pour confirmer ses craintes. 9h05, comme à son habitude, elle était en retard.

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Tell the stars I love you (FINIE)Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon