Chapitre 29 : Marfik

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Il faut se sentir mal pour écrire, quand on va bien, on ne pense pas à écrire, peut-être que le bonheur ne s'écrit pas  -Inconnu

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Il faut se sentir mal pour écrire, quand on va bien, on ne pense pas à écrire, peut-être que le bonheur ne s'écrit pas  -Inconnu

Marina

-Tu es venue comment ? Demanda sa nouvelle amie, Malika.

-En taxi.

-Tu as un endroit à rejoindre, là maintenant ?

Marina pouvait rentrer chez elle, mais elle n'en avait aucune envie. La présence de Malika la rassurait, elle se sentait soutenue, et aussi comprise.

-Pas vraiment.

-Alors, je te propose de quitter cet endroit morbide, et d'aller se balader en ville, tu y seras plus susceptible de retrouver tes souvenirs.

La danseuse accepta et monta dans la voiture de sa nouvelle amie. Celle-ci passa en détails les dernières années de sa vie, mais Marina l'écouta à peine.

-Où est-ce qu'on va ?

-Je ne sais pas, on fait juste un tour dans la ville, pour peut-être te rappeler de certains éléments. Cette femme ne devrait pas habiter bien loin.

-Tu trouves ça bête de partir à la recherche d'une femme dont j'avais oublié le visage ?

Malika ralentit et lança un regard plein d'amertume dans son rétroviseur. La vérité, c'est que du haut de ses trente ans, elle n'avait jamais connu l'amour. Bien-sûr, elle s'était éprise de plusieurs hommes, et avait connu des relations, parfois longues parfois courtes, mais des papillons n'avaient jamais éclos dans son ventre. Elle n'avait jamais aimé au point d'en perdre la raison, au point d'échapper aux lois de la pesanteur. En plein désespoir, Malika avait aussi testé les femmes, mais c'était encore pire. Il faut croire que tout cœur n'était pas fait pour aimer.

-Je ne sais pas, je ne pense pas.

Après deux heures passées à tourner dans les villes polonaises, Marina se résolut à rentrer, ses souvenirs n'allaient pas revenir de si tôt. Elle remercia la femme et rentra chez elle.

Un jour passa, puis deux sans qu'elle ne se rappela de rien. La solitude la pesait, et elle décida d'appeler Malika, qui quelques minutes après, se trouvait déjà devant chez elle.

-Tu habites dans le coin ? S'étonna Marina.

-On peut dire ça, admit-elle mystérieusement. Comme on dit, c'est en ne cherchant pas quelque chose qu'on le retrouve. Qu'est-ce-que tu diras de passer une journée banale en ma compagnie ?

La danseuse sourit. Pourquoi pas, après tout. Ce n'est pas comme si elle avait un compte à rebours pour retrouver Tatiana.

A la fin de la journée, les deux femmes s'accordèrent pour dire que cette journée fut loin d'être banale. Elle avait même été exceptionnelle. De ce que Marina s'en souvienne, elle n'avait pas rigolé autant depuis un bon moment. Il faut dire que l'alcool avait peut-être aidé. Malika entraîna la danseuse dans un petit bar, et paya les tournées. Elles tenaient à peine debout.

-Honnêtement, regarde comment tu peux t'amuser quand tu la sors de tes pensées, affirma Malika, la voix un peu trop haute.

-Je savais que tu trouvais ça idiot, rigola-t-elle.

-Ce n'est pas que c'est idiot, mais, ne penses-tu pas que si vous deviez vraiment avoir un avenir ensemble, le destin aurait arrangé les choses ? Tu pourrais être en Espagne, en train de vivre ton rêve au lieu de chercher une aiguille dans une botte de paille.

L'alcool brouillait totalement les neurotransmetteurs de Marina, ce qui fit que tout ce qu'elle entendait provoquait en elle une source de rires.

-Tu sais quoi ? Faisons-nous une promesse !

-Une promesse de quoi ? S'émerveilla la danseuse.

-Promettons-nous de ne plus nous compliquer la vie. Arrête ta quête de l'amour impossible, et je t'accompagnerai en Espagne.

-Deal ! S'écria Marina à plein poumons, totalement inconsciente de la réalité des évènements.

Les deux femmes rentrèrent dormir chez Marina. Avant de se coucher, elles prirent deux aspirines afin de ne pas se réveiller le lendemain avec une tête lourde comme un sceau. Et cela eut le résultat escompté, la danseuse se réveilla en forme, avec les souvenirs de la veille claire comme de l'eau de roche. Au moins ceux-ci, elle ne les avait pas oubliés.

-Et si tu me faisais visiter ta maison ? Demanda Marina.

-Oh, réagit Malika un peu gênée, tu sais, elle n'est pas à la hauteur de la tienne.

Mais la danseuse et son regard rempli d'émerveillement pouvait obtenir ce qu'elle désirait, personne ne pouvait résister. C'est ainsi que Malika l'emmena chez elle. Elle n'avait pas menti, c'était une petite maison, cachée par une grande étendue d'arbres. Elle n'avait qu'un seul étage, cela lui donnait un air plus sécurisant, cocoon. Elles discutèrent une heure dans le salon, quand le regard de Marina fut attiré vers un tableau. Elle s'approcha naturellement de la peinture et fut subjuguée par les coups de pinceaux de l'artiste.

-Tu sais qui la peinte ?

-Euh... Non. J'ignorais que tu aimais l'art.

-Moi aussi... Dit-elle en laissant sa phrase en suspend.

Malika eut un sourire gêné et priait intérieurement pour qu'elles retournent sur le sujet de conversation, les animaux mal-éduqués.

Marina allait se rasseoir sur le fauteuil de son amie, mais elle s'arrêta. Elle avait l'impression que le tableau l'appelait, comme s'il dissimulait en lui un énorme secret.

-Tu sais, je crois qu'on devrait passer cette journée au musée.

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♥Chapitre sort tous les deux jours vers 18h

Tell the stars I love you (FINIE)Where stories live. Discover now