Chapitre 27 : Gemma

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Parfois, c'est aussi ça l'amour : laisser partir ceux qu'on aime   -Joseph O' Connor

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Parfois, c'est aussi ça l'amour : laisser partir ceux qu'on aime   -Joseph O' Connor

Marina

Les heures passèrent et Marina retrouva quelques uns de ses souvenirs comme son prénom, son adresse ainsi que celle de sa mère, mais toujours aucun de Mathias. Pourtant, ce dernier était très attentif à son bien-être, elle s'en voulait de ne plus se souvenir de son copain. Le nom de Tatiana résonnait de plus en plus dans sa tête jusqu'à l'obnubiler. Qui était cette femme ? Elle avait d'abord pensé que les infos dont elle avait besoin se trouveraient dans son téléphone, qui avait été gardé par Mathias, mais quand elle fouilla à l'intérieur, ses seules conversations étaient celles avec sa mère et son copain. Aucun signe d'elle dans les photos non plus. Était-ce uniquement un rêve ?

Après deux jours d'examens médicaux, Marina pouvait enfin quitter l'hôpital. Ses pronostiques vitaux étaient très bons, son cerveau n'avait pas reçu de gros dégât, et elle était apte à reprendre une vie normale. Cela dit, si tous ses souvenirs ne lui revenaient pas dans les trois jours qui suivirent, le médecin la conseilla de l'appeler afin de repasser des examens. Mathias semblait très heureux, il lui avait même proposé de rester quelques semaines dans sa résidence secondaire, justement située en Espagne. La danseuse trouvait cela adorable, mais l'idée de partager l'habitation d'une personne qui lui était inconnue la dérangeait. Elle lui dit qu'il était préférable qu'elle retourne en Pologne chez sa mère, la compagnie de danse comprendrait bien. L'homme était inquiet de la laisser seule, mais elle allait retourner chez sa mère, qui allait lui rappeler à quel point l'ancien couple était heureux ensemble.

Sauf que Marina ne comptait pas retourner chez sa mère.

Lorsqu'elle avait demandé à Mathias s'il connaissait une certaine Tatiana, sa respiration s'était ralentie, et il s'est dépêché de changer de sujet. La danseuse avait peut-être perdu les souvenirs de ces derniers mois, mais elle pouvait toujours remarquer si quelqu'un lui mentait. Elle comptait parcourir la Pologne, à la recherche de cette mystérieuse femme. Pourquoi ? Elle l'ignorait. Elle savait cependant qu'elle le devait, que tout son être lui hurlait de le faire, peu importe les conséquences. C'est ainsi qu'elle retourna à son auberge de jeunesse afin de reprendre toutes ses valises. Elle espérait que ses vêtements, leur parfum lui rappellent des évènements, mais rien. Marina prit un taxi direction l'aéroport, et sauta dans le premier vol direction la Pologne. En entrant dans l'avion, elle s'était lancée dans un jeu de poursuite dangereux. N'était-il pas trop tard ?

Tatiana

Assise dans son fauteuil, Tatiana regardait le journal local espagnol. Elle se mentait à elle-même en disant le regarder pour ne pas perdre tout son espagnol. La vérité c'est que, en ayant connaissance de ce qu'il se passait en Espagne, Tatiana se sentait plus proche de Marina.

Il faut dire que depuis que l'artiste l'avait quittée, ses journées lui semblaient bien sombres. Elle n'avait plus goût à rien, même présenter ses œuvres préférées à un public totalement inculte l'énervait. Pourquoi devrait-elle continuer à instruire les gens ? Et puis, à quoi ça servait d'être instruit ? Que l'on soit intelligent ou non, riche ou non, beau ou non, on finirait tout de même tous de la même façon. A six pieds sous terre. Au moins pour ce point là, on était tous égalitaires. La vie 1 – nous 0. Sa santé s'était lourdement dégradée, encore plus que ce qu'elle ne l'imaginait. Rien que le fait de monter deux étages l'essoufflait complètement. Les médicaments étaient inutiles, la seule façon d'espérer pouvoir s'en sortir, était avec une opération. Mais Tatiana refusait toujours. « A quoi bon vivre, si je n'ai plus ma raison de vivre » pensait-elle. Toute sa joie de vivre, sa positivité s'était amenuise. Le départ de Marina l'avait transformée. Cela dit, c'était pour cette dernière qu'elle avait encore la force de se lever et de mener une vie plus ou moins normale. En ce moment même, la danseuse devait être en train de vivre son rêve, d'être plus heureuse et épanouie que jamais. Tatiana l'imaginait sourire et c'était la plus belle et la plus douloureuse chose au monde. Parce qu'au final, l'imagination n'est rien d'autre que des centaines de souvenirs, mêlés les uns avec les autres, créant une autre réalité.

Au journal local, le présentateur avait été averti d'une information de dernière minute. Apparemment, l'étage d'une école s'était effondrée à cause d'une poutre, blessant avec elle une jeune femme qui...

BLINGS.

Tatiana se retourna d'un coup, surprise par ce bruit. C'était miel, qui s'était amusé à renverser la vaisselle qui séchait sur l'espace de cuisine.

-Miel enfin ! Ce n'est pas possible. Tu as de la chance que ce ne soit pas cassé ! S'exclama-t-elle.

Quand elle était revenue s'asseoir sur le fauteuil, le journalise présentaitla météo. Ennuyée qu'il ne se passe jamais rien, elle éteignit la télévision etalla se coucher. Cette nuit là, elle fit un drôle de rêve. De la verdure, des arbres,une clairière. 

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♥Chapitre entre 18 et 20h

Tell the stars I love you (FINIE)Where stories live. Discover now