Chapitre 3 : Ascella

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La vie est comme une danse, elle dure peu de temps

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La vie est comme une danse, elle dure peu de temps. Je crois qu'il faut être deux pour en saisir le tempo et en apprécier la mélodie. On ne goûte vraiment que ce que l'on partage, le reste est sans valeur    -Gilles Legardinier

Tatiana

Les derniers rayons d'un soleil doré s'aventurèrent entre les lames du volet, et inondèrent la pièce d'une clarté chaude et chaleureuse. Un faisceau de lumière un peu plus intense, vint frapper le tableau positionné au-dessus du bureau, ce qui mit en évidence les détails de l'œuvre. Celle-ci devait dater du XXe siècle, à en juger par les techniques utilisées. Elle laissait apercevoir des femmes en longues robes et sabots, occupées à travailler dans les champs. Des rides creusaient leur visage et les vieillissaient de dix ans. « L'évolution de la femme en un siècle a quand-même bien évolué » pensa-t-elle. Ce tableau était d'une beauté saisissante et donnait de la profondeur à la petite pièce. Cela dit, le temps avait eu raison de la pigmentation des couleurs, autrefois si vives. Tatiana se retenait à chaque fois de faire la remarque concernant l'erreur du  positionnement du tableau, face à la fenêtre. Mais sa réflexion pouvait être déplacée, surtout dans un endroit comme celui-ci.

Au milieu de la pièce, une petite table basse proposait des dizaines de magazines vieux d'au moins un an : Femme Actuelle, 30 Millions d'Amis, Bâtis Et Rénove... La jeune adulte méprisait à chaque fois ces revues. A la place, elle se laissa un peu glisser dans le fauteuil craquelant et déposa ses chaussures sur le rebord de la table, froissant au passage une feuille d'un vieux journal. Le regard ennuyé de la personne face à elle l'amusait. Tatiana était d'ordinaire très généreuse et polie, mais elle n'aimait pas se trouver ici, et elle le montrait. De plus, elle aimait que ses actes provoquent diverses réactions chez les gens. D'une façon ou d'une autre, cela lui donnait l'impression d'avoir de l'importance. Elle aimait être vue et regardée plus que n'importe qui.

Ses pieds étaient fatigués d'avoir parcouru à de nombreuses reprises les allées interminables de la galerie d'Art. Malgré ce petit inconvénient, elle avait passé une bonne journée. Les gens s'étaient montrés très curieux quant à la vie de Vincent Van Gogh. Cela lui faisait plaisir de voir que ces gens étaient vraiment intéressés par ce qu'elle racontait sur l'artiste. La plupart du temps, le musée déferle d'adolescents dont le seul objectif, est d'obtenir une belle photo avec une peinture en fond. La jeune femme ne comprenait pas bien la raison, mais qui était-elle pour les juger ? Durant sa pause, une visiteuse qu'elle avait déjà repérée auparavant, lui avait donné son numéro. Peut-être que ce soir, elle n'aurait pas besoin de sortir en boîte.

La personne face à elle déposa son café sur la table, ce qui extirpa Tatiana de ses pensées. Remarquant que sa patiente était revenue à la réalité, la psychologue questionna : « Comment-allez-vous aujourd'hui mademoiselle ? »

« Très bien. »

-Tu sais que je suis ici pour t'aider à extérioriser tes sentiments. Dès lors, il me faudra plus qu'un « très bien ».

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Tell the stars I love you (FINIE)Where stories live. Discover now