𝟓 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄𝐒 𝐀𝐖𝐀𝐘© [𝚃𝙴𝚁𝙼𝙸𝙽𝙴]

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 32

Lukas :

A mesure où Lindsay s'avance, son sourire s'élargit de plus belle. Son sourire est si contagieux, si angélique, si parfait... Elle est parfaite...
Arrivée à ma hauteur, ses yeux profondément bleus se plantent automatiquement dans les miens, faut croire que c'est notre truc à nous, se regarder droit dans les yeux, se fixer. 

Encore une fois, acier contre océan glacé, sauf que cette fois, l'océan est calme, plat, il fait beau dans les yeux de Lindsay... Il fait beau dans les bras de Lindsay, il fait bon d'entendre sa voix magnifique. 

La petite blonde qui se tient devant moi essaye de décortiquer les émotions qui traversent mon visage, bien que je me tue à dissimuler ma joie en regardant Lindsay sourire, elle est bien là, et sa présence me gonfle le cœur. 

Sans m'en rendre compte, et sans que je m'y attende, Lindsay me serre fort entre ses frêles petits bras de poupée. Mon cœur explose littéralement de bonheur. Je la sens sourire, elle relève sa gueule d'ange et m'offre son plus beau sourire :

— Tu as fait bon voyage ? Dit-elle d'une voix douce. 

Je la regarde et, comme un immense poids qui vient se retirer de ma poitrine, léger comme une plume, je lui réponds en souriant :

— Pas tellement... Mais comme tu peux le voir ça va... Vraiment beaucoup mieux. 

Elle se détache de moi et me prend la main :

— Viens ! Dit-elle toute excitée. Je voulais te proposer de venir me raconter ton voyage assis à une table chez Starbucks, à moins que tu ne préfères discuter à la maison ? Tu as l'air fatigué... 

— Moi ? Fatigué ? Absolument pas. J'ai... J'ai aussi envie de te parler tranquillement autour d'un bon café. J'ai plein de choses à te dire. 

Elle hausse un sourcil mais sourit, révélant ses magnifiques petites fossettes qui la rendent irrésistible, elle est à croquer. 

Sa petite main enfouie dans la mienne,  elle me conduit vers sa voiture. En ouvrant le coffre pour y mettre ma valise, je la vois accourir vers son siège et démarrer. Elle perd pas son temps ! Elle a vraiment envie de me parler... 
Je referme en claquant le coffre, je contourne la voiture et ouvre la portière pour m'installer. Je me tourne vers elle :

— Tu peux me mettre toutes les chansons les plus niaises de la terre, je ne me plaindrais même pas ! 

  Elle lâche un petit rire mignon mais ne met pas la radio, ses yeux sont rivés sur la route, les miens sont rivés sur elle, je ne peux plus détacher mon regard de cette magnifique blonde, elle finit par répondre, tout sourire :

— Alors ! Raconte-moi un peu comment se sont passés tes vacances ? 

Nous nous engageons dans le centre ville, je prends une longue respiration avant de répondre :

— Ce sont pas les meilleures tu sais... 

— Je sais très bien et... Je comptais en parler avec toi autour d'une glace ou d'un café. Il faut que... Il faut... 

— Il faut qu'on en parle, que je te parle, j'ai des choses à te dire. La coupai-je. 

Elle me sourit :