• THE MANOR | nomin | •

XXXVIII. I LOVE YOU

"C'est peut-être à ce moment que je suis tombé amoureux de lui, souffla Mark d'un doux sourire en caressant les cheveux de sa sœur.

__ Sûrement, dit-elle d'un tendre sourire en hochant faiblement la tête. Et donc... Comment vous en êtes venu à vous marier ?

__ Hm... Donghyuck à été hospitalisé pendant deux semaines. Tu sais même aujourd'hui, on a pas retrouvé les connards qui lui ont fait ça. S'ils tombent sur moi, ils peuvent déjà creuser leurs tombes, dit-il durement alors que sa sœur se mit à rire. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

__ Tu sais quand tu me dis que t'es méchant, je ne te crois pas. T'es adorable Mark. Peut-être que tu ne le montres pas aux autres, mais derrière, tu fais tout pour les protéger.

__ Mais je ne m'y prends pas de la bonne manière...

__ Peut-être pas non, pouffa Wendy alors que son jumeau eut l'air dépité. Quoiqu'il en soit, la suite !

__ Tu sais que ma vie n'est pas un feuilleton télé ?

__ Peu importe, je ne me souviens de rien alors il faut que tu me racontes.

__ C'est bien parce que c'est toi, soupira t-il en secouant la tête d'un air exaspéré. Pendant son hospitalisation, j'ai secrètement et plusieurs fois rendu visite à Donghyuck. À l'époque, je ne comprenais pas mes propres agissements. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais envie à ce point de le revoir à chaque fois. Pourquoi, parfois, je pensais à lui. Je n'avais jamais éprouvé ça. Et je me suis confié à toi.

__ À moi ?

__ Oui, après ma promesse, on est devenu plus proche et j'étais devenu incapable de te cacher quoique ce soit. D'autant plus que tu étais de bons conseils. C'est toi qui m'a soufflé que j'avais peut-être des sentiments pour lui. Honnêtement, à ce moment là, tout ce que je ressentais était paradoxale. En même temps, je n'étais pas à l'aise à l'idée d'aimer mais de l'autre je me sentais tout léger d'enfin comprendre. Puis, je ne voulais pas aimer Donghyuck plus fort que toi. Alors je cherchais un moyen pour en finir avec tout ça. Mais bon, peu importe comment j'y pensais, il m'était impensable d'abandonner ses sentiments et encore moins de blesser volontairement Donghyuck. Alors je m'étais résolu à l'aimer avec la promesse que tu passais avant tout. Quand j'y repense, contrairement à aujourd'hui, Donghyuck et moi s'entendions très bien.

__ Contrairement à aujourd'hui ?

__ Hm... Avec le temps, je suis devenu de plus en plus incapable de contrôler mes sentiments. Surtout la colère. Et on se dispute très souvent. À cause de moi. S'il avait quelque part ou partir se réfugier, Donghyuck aurait déjà divorcé et serait parti depuis longtemps. Mais il n'a rien, et il n'a nul part où aller. Ses parents sont une options inenvisageable. Ils sont violents et l'ont toujours maltraité sa sœur et lui. Quant à sa sœur, elle est morte. Donghyuck n'a personne d'autre que moi et je suis incapable de le rendre heureux. À l'époque où mon cœur n'était pas un ouragan qui ravage tout sur son passage, je pouvais me contrôler pour lui, privilégier la discussion. Mais même à l'époque j'étais compliqué et quand j'y repense, je n'imagine même pas combien il a dû souffrir par ma faute. Tu sais, c'est lui qui s'est confessé à moi. C'est lui qui a tout donné et qui a porté notre couple de toutes ses forces. Sans lui, on en serait pas là. Parce que j'ai longtemps été incapable de lui dire ou lui montrer combien je l'aime. La première fois que je lui ai dit doit remonter à quelques mois alors qu'on va bientôt fêter nos quatre ans.

__ Oh Markie, ne déprime pas... Tout va s'arranger, raconte moi plutôt vos plus beaux souvenirs.

__ Hm... Ma demande en mariage ?

__ Oui !

__ Il venait d'être diplômé et on avait organisé une fête pour Jeno et lui. Je me rappelle que je n'avais jamais été d'aussi bonne humeur mais si angoissé à la fois. J'avais beaucoup dansé, très peu bu, je voulais profiter de cette soirée au maximum. Je dansais avec Donghyuck et il m'a dit se sentir coupable de vivre au manoir alors qu'il ne fait pas partie de la famille. Il s'y était installé à sa majorité comme il ne pouvait plus vivre chez sa famille d'accueil. C'était déjà mon petit-ami alors je comprenais pas pourquoi il ne se considérai comme en faisant partie. Et il m'a dit que c'était pas suffisant pour dire ça. Je lui ai dit: alors épouse moi, il se coupa et rit lorsque sa soeur étouffa un cri en posant ses mains sur sa bouche mais son sourire se fana lorsqu'elle se mit à tousser.

__ Excuse moi, continue.

__ Tu vas bien ?

__ Mais oui, ne t'inquiète pas.

__ D'accord, lâcha t-il d'un ton sceptique. Au début, il avait cru à une blague alors il a rit. Alors je me suis mis à genoux et je lui ai demandé à nouveau. Épouse moi. Tout le monde s'est tourné vers nous, Donghyuck riait en me demandant si j'étais sérieux et moi je hochai la tête comme un fou."

Un sourire incontrôlable étira ses lèvres et Wendy posa sa main sur sa joue lui faisant fermer les yeux.

"On voit bien à quelle point tu l'aimes. Ensuite, qu'est-ce qu'il a dit ?

__ J'ai dit oui."

Les jumeaux se tournèrent vers la porte de la chambre devant laquelle Donghyuck se trouvait. Il sourit et s'avança vers en prenant soin de fermer la porte derrière lui.

"Il a dit oui, répéta Mark ému."

Le sourire de Donghyuck s'étira un peu plus et il s'installa sur la chaise aux côtés des deux noirauds. Wendy le suivait des yeux, le regard brillant, d'un sourire révélant toute sa dentition.

"Vous êtes... tellement magnifique. Mark, prend soin de lui. Ne te retiens plus jamais de lui monter ton amour. Et surtout ne t'en veux jamais de l'aimer à cause de moi. Je suis fière de toi."

Les larmes aux yeux Mark hocha la tête alors que ses doigts s'entrelaçaient à ceux de son mari.