Te détruire

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Héla était restée immobile, debout face à Miranbeau. Au fond, elle avait espéré que la femme d'affaire se satisfasse de ce qu'elle venait de lui faire endurer.

"-Laissez-moi... Articula Héla la voix brisée par la douleur, laissez-moi partir, sinon... Sinon tuez-moi... 

Miranbeau sourît. Elle fendît dans les bras d'Héla. La jeune femme n'essaya même pas de se débattre.

-Tu vas vivre, souffla Miranbeau à l'oreille d'Héla qui frémit sous son tee-shirt détrempé. Tu vas vivre pour moi.

Héla fît non de la tête en étouffant un nouveau sanglot. Elle resta immobile lorsque les mains de Miranbeau se mirent à courir sur son corps, lorsque les doigts de la femme d'affaire effleurèrent sa poitrine, Héla détourna le regard, la mâchoire serré à s'en faire éclater les dents. Elle se crispa lorsque une main plus téméraire descendit sur l'intérieur de sa cuisse. Héla avait la nausée, pourtant, elle ne pouvait réprimer les frissons qui lui remontaient la colonne vertébrale. Autant de dégoût que de plaisir, et autant de désir que de douleur. C'était la condition d'Héla. 

-Ne réprimes pas ce que tu ressens... Articula Miranbeau avec fièvre en déposant ses lèvres dans le cou glacé d'Héla. Je vois comment tu me regardes. 

Héla ne retînt pas les nouvelles larmes qui coulaient sur ses joues.

-Je sens comment tu frissonnes dans mes bras... J'entends ton petit coeur qui s'affole...

Les sanglots d'Héla redoublèrent d'intensité, ses jambes tremblaient. C'était à présent Miranbeau qui la soutenait de tout son poids.

-Ose me dire que tu n'en as pas envie...

-Je...Murmura Héla, mais Miranbeau ne la laissa pas finir. Elle la soutînt jusqu'à la table au bout de la pièce et la plaqua violemment, face contre le bois.

-J'aurais bien fait ça sur le lit... Siffla Miranbeau à l'oreille d'Héla, mais aujourd'hui tu n'as pas le droit à la tendresse. Tout à coup, la femme d'affaire renforça la pression qu'elle exerçait sur le dos de la jeune femme. Héla en eût le souffle coupé.

Miranbeau attrapa ensuite les poignets d'Héla, et attacha ses bracelets aux boucles sur la table, de part et d'autre de son visage. La jeune femme tenta de se débattre en donnant des coups de pieds hasardeux pour repousser Miranbeau, mais il n'y avait rien à faire, cette femme était bien plus forte qu'elle.

Bientôt, la jeune femme sentit les mains de Miranbeau descendre le long de ses cuisses jusqu'à ses chevilles. Là, la femme d'affaire attrapa fermement les bracelets qu'Héla portait, et les fixa aux pieds de la table.

C'est à ce moment qu'Héla se sentit le plus vulnérable, là, cambrée, les jambes grossièrement écrasées, incapable de faire le moindre mouvement.

-Je vous en prie... Pleura la jeune femme en essayant inutilement de serrer les cuisses.

Miranbeau décrocha un sourire. Elle posa sa tête sur la table juste en face de celle d'Héla pour pouvoir la regarder dans les yeux.

-Dis-moi que tu regrettes d'avoir essayé de m'échapper.

-Je... Je suis désolée... Bafouilla la jeune femme tremblante de peur.

-Bien... Souffla Miranbeau, la femme d'affaire s'éloigna une seconde pour aller chercher quelque chose puis reposa sa tête face à Héla. Maintenant dis-moi que tu as envie de moi.

Héla fît non de la tête, et de nouvelles larmes ruisselèrent sur ses joues.

Sur le haut de sa cuisse, la jeune femme sentit le métal glacé d'une lame de ciseau. 

-Non... Marmona-t-elle avant que les ciseaux se referment sur son sous-vêtement. Il tomba à ses pieds avec légèreté, et Héla ferma les yeux, la suite, elle ne voulait plus la voir. 

La main de Miranbeau remonta doucement entre les cuisses de la jeune femme.

-Non... Non... Gémît Héla, je ne veux pas... Je ne veux pas... Héla tremblait comme une feuille morte, ses jambes avaient cessé de la soutenir depuis un moment, sa gorge était douloureuse, mais le pire... Le pire restait les picotements qui lui retournaient le bas ventre, et la haine, la haine qu'elle avait pour elle-même, et surtout pour son corps qui ne faisait que frémir de plaisir sous les caresses de la femme d'affaire.

-Aller... Grogna Miranbeau, laisse-toi aller... Regarde-toi, on dirait que tu vas exploser.

-N-Non... Articula difficilement Héla alors que la douleur lancinante naissance dans son bas ventre la submergeait peu à peu, descendant le long de ses cuisses et remontant vers sa poitrine.

Miranbeau se pencha au-dessus d'Héla et déposa doucement ses lèvres dans son cou, elle parvînt à lui extirper un soupir. 

-Tu ne veux toujours pas...? Souffla Miranbeau en attrapant fermement les hanches de la jeune femme. Héla ne répondit pas. Quelques larmes s'échappèrent de ses yeux. Mais, sentant la jeune femme qui tremblait de désir, Miranbeau ne pût retenir un sourire. Elle allait réussir à la faire craquer. Elle y arrivait toujours.

-Bon... Grogna la femme d'affaire en relâchant finalement son emprise sur Héla. Elle s'éloigna de quelques pas. Je te laisse réfléchir dans ce cas.

Instantanément, Héla sentît les picotement gagner ses tempes, ses lèvres, elle ressentait Miranbeau jusqu'au bout des doigts. Elle serra les poings.

-A... Attendez... Murmura-t-elle entre deux sanglots.

Miranbeau se sentit fondre sur place. Elle mît même plusieurs longues secondes à réfréner le désir fulgurant qui la traversait. Elle ne devait pas perdre le contrôle.

-Comment ? Lança-t-elle froidement.

-Je... Articula Héla, mais la jeune femme serra les dents. Elle se sentait salie, honteuse... Elle la torturait... Mais elle... Elle ne rêvait que de sentir ses caresses.

-Je veux te l'entendre dire, rétorqua Miranbeau.

La gorge d'Héla se serra. Elle ferma de nouveau les yeux, rouge de pudeur.

-Je... Je crois que vous ne vous faites pas d'idées... Marmonna-t-elle avec la fragilité qui lui était propre en faisant de son mieux pour ne pas laisser d'autres larmes lui échapper.

Miranbeau soupira, attendrie. Décidément, elle allait la rendre dingue.

-Je ne te le ferais pas regretter... Murmura la femme d'affaire en revenant à la jeune femme."

Madame MiranbeauWhere stories live. Discover now