Réveil

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« -Ma tête... Articula la jeune femme en se massant les tempes. Ses yeux s'ouvrirent peu à peu et elle découvrit avec un air de stupeur l'endroit où elle se trouvait. Je... Qu'est ce qui s'est passé ? Où suis-je ? Demanda-t-elle précipitamment.

Miranbeau ravala un hoquet de surprise. Décidément, elle avait tout envisagé. Tout sauf ça.

-Déjà... Improvisa Miranbeau, dis-moi comment tu te sens...

-J'ai mal à la tête... Souffla Héla, mes poignets... Grogna-t-elle en baissant les yeux. Héla gémit et souleva sa chemise. Un hématome impressionnant s'étalait du haut de sa hanche jusqu'au bas de ses côtes.

-Je te rapporte de la pommade, lança Miranbeau en s'éloignant. Mon major d'homme t'as trouvé sur le bord de la route, inconsciente. Mentit Miranbeau. Une chance qu'il soit passé par là. Nous voulions appeler la police mais tu viens de te réveiller. Est ce que tu sais ce qui s'est passé ?

-Je... Je me souviens d'un homme, il voulait que je lui prête mon portable... Il était tombé en panne et je... L'attention d'Héla fût détournée par les grésillements de la télévision.

-C'est lui ! S'exclama-t-elle.

Miranbeau eût un haut de coeur, l'écran montrait les images de la descente de police au club, on y reconnaissait Marco.

-Ce sont des criminels... Acquiesça Miranbeau. C'est tout ce dont tu te rappelles ?

-Je ne suis plus sûre de la suite... Réfléchit Héla, alors que Miranbeau soufflait de soulagement.

-As-tu quelqu'un que je pourrais appeler ?

Héla fît non de la tête.

-C'est gentil... Mais je n'ai personne ici... Est-ce que vous pourriez appeler un taxi ?

-Tu ne veux pas prévenir la police ?

-Je... Je me sens seulement fatiguée... Je ne crois pas que... Je veux seulement me reposer.

-Mon chauffeur va te raccompagner. Tu as tout ce qu'il te faut ?

-Oui... Merci beaucoup.

Miranbeau sortit de la pièce, ses talons qui claquèrent sur le parquet en bois, firent un drôle d'effet à Héla. Mais c'est lorsque le téléphone de Miranbeau, oublié sur la table du salon s'alluma que certaines choses revinrent en mémoire à Héla, elle dort toujours ta belle au bois dormant ? Ne t'attaches pas si tu ne comptes pas la garder. La jeune femme avait sauté sur ses deux jambes. Elle devait partir. Maintenant.

-La voiture est prête ! S'exclama Miranbeau, faisant sursauter Héla.

-Je...Je... Merci beaucoup... Bafouilla la jeune femme tremblante. Je... Je vais donc y aller maintenant.

Héla fît quelques pas vers la porte du salon, mais le téléphone de Miranbeau vibra une nouvelle fois et la figea sur place. Miranbeau ramassa son portable et releva lentement les yeux vers la jeune femme.

-Tu as lu ? Demanda sèchement la maîtresse de maison.

Héla fît non de la tête mais des larmes coulèrent de ses yeux.

-Tu te rappelle ce qui s'est passé ?

-N...Non... Articula Héla fébrile.

-Répète ça pour voir ? Souffla Miranbeau, un sourire mauvais sur le visage.

-Non... Répondit Héla tremblante, je ne... je ne me souviens de rien. La jeune femme recula doucement vers la porte et posa la main sur la poignée. Elle ouvrit.

-Je t'aurais bien laissé partir, dit froidement Miranbeau, seulement, elle arqua un sourcil, je sais que tu vas parler, et je ne le permettrais pas.

Sur ses mots, Héla se faufila par l'ouverture du la porte avant de s'élancer au dehors, mais elle heurta le chauffeur de Miranbeau de plein fouet. L'homme la releva par les épaules tandis que Miranbeau prenait son temps pour les rejoindre.

-Je te promets que je ne suis pas quelqu'un de mauvais, je protège mes intérêts voilà tout. Confessa Miranbeau à Héla qui se débattait furieusement avec le chauffeur. Regarde-moi quand je te parle. Miranbeau attrapa le menton d'Héla et le serra entre ses doigts.

-Je ne dirais rien, promit Héla, à personne, jamais ! Je vous le jure.

Mais Miranbeau n'avait que faire de ces supplications, après une telle chose, la maîtresse de maison le savait, la petite ne parlerait pas, et même si elle en avait le courage, qui irait la croire, elle. Finalement, à ce moment là, Miranbeau avait autre chose en tête, quelque chose qu'elle n'osait s'avouer à elle même, elle avait aimé ça. Elle avait adoré le goût des larmes, de la peur, du mal. Le goût de l'innocence et de la détresse. Ce dont elle rêvait, c'était de remettre ça.

-Ramenez là à l'intérieur, ordonna-t-elle à son chauffeur en jetant un regard étincelant de désir à la jeune femme dont les larmes coulaient abondamment.

Le chauffeur s'exécuta et ferma la porte d'entrée à clef avant de s'éclipser.

-Et si je t'offrais un travail ? Finît par demander Miranbeau, tu resterais ici, nourrie logée et je te payerai.

-Je... Je ne suis pas une pro...stitué... Bafouilla Héla qui s'était laisser tomber au pied de la porte d'entrée.

-Ne m'y oblige pas... Soupira Miranbeau sans regarder la jeune femme, je ne veux pas te garder ici contre ton gré, c'est trop risqué pour moi.

-Alors... Je vous en prie, laissez-moi partir... Je... Je ne suis personne.

Miranbeau sourit.

-Précisément, et c'est pour ça que je ferais de toi ce que je voudrais. Maintenant, résiste-moi et je n'aurais aucun scrupule à t'enfermer à la cave, ou montre moi que je peux te faire confiance, accède à mes désirs et tu auras une chance de sortir d'ici."



*Voilà cette partie est un peu plus courte mais c'est tout pour le moment, la suite est pour plus tard !*

Madame MiranbeauΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα