Elle était là.

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*Deux mois plus tard*

Ce fût son parfum ambré ambré qui réveilla Héla. Bien sûr, elle sentait la chaleur émaner du corps de Lawrence et sa respiration légère à l'autre bout du lit. Mais il n'y avait pas que Lawrence. Il y a avait quelqu'un d'autre.

"-Chuuuuut, siffla une voix au-dessus d'elle, je suis là.

Le coeur d'Héla remonta violemment dans sa poitrine et elle ouvrît les yeux en sursaut. Ses tempes dégoulinaient de sueur alors que son corps était en proie à de violents frissons. Mais le pire était l'odeur, le parfum de Miranbeau qu'elle avait encore dans les narines.

À côté d'elle Lawrence s'était réveillée. 

-C'était un cauchemar ? Lui demanda son amie. Héla acquiesça, mais sortît du lit lorsque Lawrence voulut prendre sa main pour la rassurer. Elle ne supportait pas qu'on la touche. Elle ne supportait plus. 

-Tu sais... Poursuivît Lawrence, elle ne peux plus te faire de mal, elle est enfermée. Tu n'auras plus jamais à avoir à faire à elle.

-Je sais... Mais ça à l'air si réel.

-Je te crois.

Héla traversa la chambre et s'arrêta à la fenêtre. Elle inspira une grande bouffée d'air pour oublier le parfum de Miranbeau. L'été avait une odeur, une odeur réconfortante et chaude, même mêlée à celle de la ville.

-Dès que je m'endors... Se confia la jeune femme, j'essaye de ne pas y penser, j'essaye vraiment, mais elle me retrouve.

-J'avais des terreurs nocturnes quand j'étais petite.

Héla se retourna vers son amie.

-Vraiment ?

-Oui. 

-Comment tu as fait pour...

-J'ai appris à faire des rêves lucides, tu devrais essayer. À son tour, Lawrence sortit du lit. Elle rejoignît Héla près de la fenêtre. 

D'une main douce elle attrapa le poignet de son amie. Héla eût un mouvement de recul mais elle se laissa faire malgré tout.

-Compte tes doigts. Tu dois le faire tout le temps, encore et encore, toute la journée jusqu'à ce que ça devienne automatique. Si tu le fais en rêve, alors tu seras capable de distinguer le vrai du faux et devenir maîtresse de tes cauchemars.

-Je ne sais pas si...

-Essaie. Ça a marché pour moi."

Madame MiranbeauWhere stories live. Discover now