𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙣𝙜𝙩-𝙨𝙞𝙭

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

𝗤𝘂'𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘁𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘁𝗲 𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗿 𝘃𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁 ?
Les premiers rendez-vous. Se tenir la main. Faire des blagues que personne d'autre ne comprend. Accumuler des souvenirs qui n'appartiennent qu'à nous.

Le mois de septembre passa à toute vitesse, et octobre ne fut pas mieux. Les semaines et les saisons se succédaient. Les arbres changeaient à mesure qu'ils perdaient leur feuilles dans des valses orange, roses et jaunes, notre relation évoluait et s'intensifiait. On avait notre routine à présent elle n'était pas parfait mais j'avais appris très jeune que rien ne l'étais jamais, même si on pouvait croire le contraire vu de l'extérieur. On passait tous nos moments libres ensemble. Quand il était au bureau et que je ne travaillais pas au Black Hole, j'allais le voir. On verrouillait toujours la porte de son bureau et on baissait les stores électriques, mais les employés n'était pas idiots ils se doutait bien de ce qu'on faisait. À chaque fois je ressortais rouge écarlate et sentais leur désapprobation tandis que je me recoiffais et que je tentais de cacher les traces de morsure dans mon cou.

Sue, en particulier me fusillait du regard comme si je faisais carrière dans le sacrifice de bébés innocents.
Un jour, j'arrivai vêtue d'un gros manteau sans rien en dessous. Quand Eren me le retira, il fut si content de me trouver nue qu'il me dévora sur son bureau pendant quarante minute et rata sa réunion Skype avec le reste des Hot Heroes. Naturellement, il me fit la leçon ensuite.

- Tu pourrais tomber malade, me dit-il en me mordant la fesse (et pas doucement). Arrête de faire n'importe quoi avec mes affaires et mets un pull, bon sang.

Quand je travaillais, on essaie de déjeuner ensemble. Parfois il passait sans prévenir, s'asseyait au comptoir, commandait un café américain et faisait comme si on ne se connaissait pas . Quand il y avait d'autres clients autour, on jouait à un jeu : il me draguait et me disait des cochonneries jusqu'à me faire jouir le plus discrètement possible de l'autre côté du comptoir. Ça mettait toujours ses voisins extrêmement mal à l'aise. Une fois un client m'avait même demandé si je voulais qu'il appelle la police.
J'avais dit oui juste pour voir la tête d'Eren, avant de décliner son offre.
On riait. Beaucoup.
On pleurait aussi. Parfois.

Enfin, c'était moi qui pleurais. En tant que bénévole dans un hôpital pour enfants qui travaillait avec des prématurés trois fois par semaine, je faisais forcément face à des coups durs. On perdit un nouveau-né à la fin du mois d'octobre, une petite fille prénommée Kayla. Elle étais née à six mois, aussi ridée qu'une centenaire. J'avais éclaté en sanglots en plein milieu du couloir quand son médecin m'avait annoncé qu'elle n'avait pas survécu. Ce soir-là, Eren m'attendait à la sortie de l'hôpital à la fin de ma garde. Je m'effondrai dans ses bras et pleurai jusqu'à ne plus avoir de larmes. Il m'embrassa sur le front en me disant qu'il regrettait de ne pas pouvoir aspirer ma douleur comme il l'aurait fait avec du venin.
Je le croyais. À cent pour cent.

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant