𝑷𝒓𝒐𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆 𝒑𝒕.1

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

Je ferais sans doute mieux de clarifier une chose dès le début. Mon histoire ne se termine pas bien. Elle ne peut pas se terminer bien. Peu importe à quel point mon prince charmant est grand, riche et fascinant.
Le pire, c'est que mon prince charmant était vraiment toutes ces choses. Il était tout ça et bien plus encore. Le seul petit souci, c'était qu'il n'était pas vraiment à moi. Il était à ma sœur. Mais avant de me juger, laissez-moi vous expliquer. Je l'ai aimé en premier. Sauf que tout ça n'a plus eu aucune importance lorsque Eren Devious Jäger posa ses lèvres sur celles de ma sœur, sous mes yeux, le jour où Jean Vicious Kirstein força son casier.
Le truc à propos de ce genre de moments c'est qu'on ne sait jamais s'ils marquent le début ou la fin. Le cours de la vie cesse et on est obligé de voir la réalité en face. Et la réalité craint, croyez moi je suis bien placé pour le savoir.

« La vie est injuste. »

C'est ce que m'a dit mon père quand, à seize ans j'ai découvert que j'étais gay et que j'ai voulue commencé à sortir avec des garçons. Sa réponse fut sans appel.

- Grand dieu, non.

Je battais des paupières agacé.

- Et pourquoi pas ? Mikasa avait mon âge quand elle a commencé !

Je n'inventais rien. Elle avait seize ans lorsqu'elle était sortie (quatre fois) avec Eric, le fils du facteur. Alors qu'on vivait encore en Virginie.
Peine perdu : mon père ricana et agita son index sous mon nez. Bien essayé.

- Tu n'est pas ta sœur. Et tu es encore moins hétérosexuel.

- Qu'est ce que ça veut dire ?

- Tu sais très bien ce que ça veut dire.

- Non, je ne sais pas.
Si je savais.

- Ça veut dire que tu est et tu a quelques chose qu'elle n'est pas et qu'elle n'a pas. C'est injuste, mais la vie est injuste.

Là encore, je ne pouvais pas le contredire. Papa disait que j'étais un aimant à mauvaise personne. Je comprenais l'inquiétude qu'il exprimait à demi mots. D'autant plus que j'avais toujours été son petit garçon chérie. Lili la prunelle de ses yeux.
J'étais provocant. Autant pour le genre masculin que le genre féminin. Je ne le faisais pas exprès. Parfois, c'était même un handicap. J'avais de long cils. Une undercut et des cheveux noir corbeau plus lisse que n'importe quel fille. De longues jambes, la peau pâle et des lèvres tellement rose qu'on ne voyait qu'elle sur mon visage. Mais ce qui faisait mon charmes d'après ma famille, c'était ma petite taille de 1m60 et mes traits féminin. On pouvait me confondre avec une femme, sans seins. Mon corps était semblable à un corps féminin à part mon torse et mes mollets. Le tout enrobé dans un ruban de satin rouge. Sans parler de l'expression froide qui semblait collé à mon visage, peu importait à quel point j'essayais de m'en défaire.
J'attirai l'attention et les regards. Les bons. Les mauvais. Tous les regards.
Il y aurait d'autre garçons. Voilà de quoi j'essayais de me convaincre lorsque les lèvres de Eren et Mikasa se touchèrent et que mon cœur se brisait dans ma poitrine. Tandis qu'il n'y aurait toujours qu'une seule Mikasa.

En plus, ma sœur le méritait. Elle méritait ça et elle le méritait lui. Je bénéficiais de l'attention de nos parents tous les jours à longueur de journée. J'avais plein d'amis à l'école, et mes admirateurs et mes admiratrices faisaient la queue devant chez nous. Tous les yeux étaient fixés sur moi, tandis que personne n'accordait aucun regard à ma sœur. Ce n'était pas ma faute mais ça ne m'empêchait pas de me sentir coupable. Ma sœur aîné était devenue le produit de ma maladie et de ma popularité, à savoir un ado solitaire qui se cachait derrière les toiles qu'il peignait. Un ado discret et silencieux qui se servait de ses vêtements excentriques et bizarres pour faire entendre sa voix.

Quand j'y repense c'était vraiment ce qui pouvait arriver de mieux. Car le premier jour où j'avais remarqué Eren Jäger, dans le couloir entre mon cours de trigo et celui de littérature j'avais tout de suite compris qu'il était d'avantage qu'un coup de cœur. Si je l'avais, je ne le lâcherai jamais. Et rien que ce constat était un concept dangereux avec lequel je ne pouvais pas me permettre de m'amuser.
Parce que le temps avançai plus vite pour moi. Je n'étais pas née comme les autres.
J'avais une maladie, vous voyez.
Parfois, c'était moi qui l'emportait sur elle.
Parfois, c'était elle qui l'emportait sur moi.
Le Livaï préféré de tout le monde fanait petit à petit. Sauf qu'aucune fleur ne veut mourrir devant un public.
Non, vraiment c'était mieux comme ça, décidait-je alors que les lèvres de ma sœur étaient sur les siennes et que le regard de Eren était plongé dans le mien et que la réalité devenait ce truc complexe et insoutenable dont je voulais désespérément m'échapper. Sans le pouvoir.
Par conséquent, j'étais au premier rang pour regarder ma sœur et le seul type qui avait fait battre mon cœur plus vite tomber amoureux l'un de l'autre.
Mes pétales tombaient un par un.
Parce que, même si je savais que mon histoire n'aurait pas de fin heureuse pour toujours, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander : « Et si elle pouvait avoir une fin heureuse, même si ce n'était que momentané ? »

Parce que, même si je savais que mon histoire n'aurait pas de fin heureuse pour toujours, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander : « Et si elle pouvait avoir une fin heureuse, même si ce n'était que momentané ? »

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𝚝𝚘 𝚋𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚒𝚗𝚞𝚎𝚍...

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant