𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙣𝙜𝙩-𝙨𝙚𝙥𝙩

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

Parfois, la vie est comme une boule de neige qu'il est impossible d'arrêter.
Parfois, on ne veut même pas l'arrêter.
Tout allait très vite. Je n'avais aucun contrôle. Je ne plaisantais pas lorsque j'avais dit à Armin qu'on ne pouvait pas empêcher les choses de s'emballer. C'était le chaos. Mais au moins, c'était un chaos parsemé de parties de jambes en l'air absolument incroyables.
Nina s'installa à New York. Elle m'appelait tous les jours. Absolument. Tous.Les.Jours. Je ne répondais jamais.
C'était ridicule. Ça le devint encore plus ce jour d'octobre, juste avant que je ne quitte le bureau pour aller chercher Livaï et l'emmener voir un film avec Hugh Jackman (non, je n'avais pas encore perdu mes couilles, merci beaucoup de vous en inquiéter). Nina attendait à l'accueil, un manteau trempé et visiblement bon marche serré contre sa poitrine. Elle avait les yeux ronds comme des soucoupes et, sa blés miens ne me trahissaient pas, des symboles dû dollars énormes dans les pupilles.

- Je suis désolée, monsieur Jaeger, commença Sue en se précipitant vers moi.
Elle agrippait son iPad avec l'énergie du désespoir. C'était la première fois depuis des années qu'elle perdait ses moyens. Nina avait essayé à plusieurs reprises de s'introduire dans le bâtiment, d'après ce que j'avais entendu dire, mais mon personnel savait que des têtes tomberaient si elle mettait un pied ici.

- Je ne sais pas comment elle a fait pour échapper au contrôle de sécurité au rez-de-chaussée. On vient de changer de réceptionniste et...
J'ignorai mon assistante et me dirigeai droit vers Nina. La violence devait se lire clairement dans mon regard quand nos corps se touchèrent et que j'arrêtai mon visage à quelques centimètres du sien. C'était le genre de regard qui voulait dire que la prochaine fois qu'elle se pointerait à mon bureau, elle en ressortirait en plusieurs morceaux qui finiraient balancés dans là rivières Hudson.

- Casse toi. Tout de suite.
Elle lança son corp contre le mien. Pathétique.

- Il veut te voir.
Sa réponse me prit au dépourvu mais je ne lâchai rien. Elle ne m'aurait pas avec ses petits jeux manipulateurs. Maintenant que je l'observais plus attentivement, je remarquai que ses vêtements étaient en lambeaux. Son rouge à lèvres rose pétant qu'elle aimait tellement porter avait viré. Elle était dans un état lamentable. Elle avait recommencé à se droguer.

- Jr ne plaisante pas, Nina. Je m'en moque. Dis lui que je ne veux pas le voir. Et maintenant, va-t'en. Ça m'embêterait de devoir appeler les agents de sécurité. On sait tous les deux qu'avec ton casier judiciaire, tu ne peux pas vraiment te permettre de te faire arrêter à nouveau.
Les choses auraient dû en rester là après ça. Sauf que non. Elle ne se présenta pas à nouveau en personne (elle savait que je n'aurais pas hésité à mettre ma menace à exécution), mais elle commença à m'envoyer des choses qui lui appartenaient pour jauger mes réactions. Pour me pousser à céder et à répondre à ses appels. Une casquette noire des Raiders pour me montrer que lui aussi aimait le football américain. Une tasse en plastique de Birmingham, Alabama. Un stylo. Et j'en passe. Je ne voulais pas que ces objets me hantent et pourtant, c'était le cas. Ils m'obsédaient. J'approchais du point de rupture et je n'allais pas tarder à m'effondrer.
Le but du voyage à Todos Santos était en partie de m'éloigner de Nina, mais pas seulement. Le moment était venu d'annoncer à tout le monde mes intentions envers Livaï.

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Where stories live. Discover now