𝘋𝘦𝘷𝘪𝘰𝘶𝘴. Un nom synonyme de danger, de désir, et de décadence. Le nom de celui qui lui a brisé le cœur. Livaï n'avait que dix-huit ans lorsque Eren Devious Jäger l'a tromper avec sa sœur. Cette expérience l'a détruit, et il s'est juré de ne p...
On devrait torturer les prisonniers de guerre en les envoyant chez mes parents. C'était la conclusion à laquelle j'étais arrivée après avoir passé huit heures en compagnie de papa et maman. J'étais un dur à cuire. Vivre avec une maladie chronique et mortelle vous rendait plus résistant. Un peu comme la base de vernie transparent que personne ne voit. Alors autant dire que ça me prit par surprise quand je constatai que j'étais au bord des larmes. Comme je n'avais pas de voiture, je me retrouvais assis sur les marches du perron du manoir à attendre que Eren vienne me chercher, la tête entre les genoux. Je repassais les événements du dîner en boucle dans ma tête et les larmes continuaient de menacer de couler. On étais tous assis autour de la table, servis par le personnel de Vicious, à nous gaver de vin blanc et d'huîtres de Coffin Bay venues d'Australie (apparement, les huîtres américaines ne faisaient plus l'affaire maintenant que mes parents étaient riches par association) tout en discutant des derniers détails concernant l'organisation du mariage. Tout était plus ou moins tolérable. . . Jusqu'à ce que ça ne le soit plus.
- Bon, je pense que le moment est venu d'arrêter de tourner autour du pot . Mon père posa son verre de vin sur la table et riva son regard au mien.
- Quand est-ce que tu prévois de revenir ici Livaï ? On étais ravis de te soutenir quand tu a voulu explorer New York. Tu étais jeune et tu avais besoin d'aventure, mais il est temps de passer à autre chose à présent. Tu n'es plus un enfant et ta sœur n'est plus là pour te tenir la main.
- Papa, Livaï est un homme. Tu ne peux pas lui dire ce qu'il a à faire, interféra Mikasa.
Sa voix douce eut l'effet d'un baume apaisant sur mes nerfs sérieusement à vif. Notre mère soupira au milieu des bruits de couvert qui s'entrechoquaient. Je m'humectai les lèvres, trop surpris pour trouver quoi que ce soit à dire.
- Vous êtes tout le temps sur son dos, papa. Livaï est un adulte.
- Il n'est pas comme toi, ma chérie. Il a toujours été un peu casse-cou. On aime notre Lili-puce comme il est mais les choses changent. Chaque année qui passe le rend un peu faible.