𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙪𝙣

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

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✎ᝰ┆𝘓𝘪𝘷𝘢ï

Présent.

𝗤𝘂'𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘁𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘁𝗲 𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗿 𝘃𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁 ?
La condensation. Ça me rappel que je respire encore.

Bon. Je suppose que ça équivalait à me parler tout seul, mais j'avais toujours fait ça. La voix qui posait toujours cette question semblait avoir été implantée dans mon cerveau. Cette voix n'était pas la mienne. C'était une voix d'homme, et pas celle d'un homme que je connaissais, a priori. La voix me rappelait que je respirais encore, ce qui n'était pas vraiment quelques chose que je tenais pour acquis. Cette fois, ma réponse flotta dans mon esprit telle une bulle sur le point d'exploser. Je collais mon nez au miroir de l'ascenseur du gratte-ciel tape-à-l'œil dans lequel je vivais et je soufflai par la bouche. Une buée blanche apparut à la surface du miroir et je reculai pour admirer mon œuvre.

Le faite que je respirais encore étais un énorme bras d'honneur à ma maladie.
La mucoviscidose. J'essayais toujours de ne pas entrer dans les détails quand quelqu'un me posait la question. Tout ce que les gens avaient besoin de savoir, c'était qu'on m'avait diagnostiqué à l'âge de trois ans. Quand ma sœur Mikasa m'avait léché le visage et avait dit que j'étais « très salé », ça avait tiré un signal d'alarme, et mes parents m'avaient fait examiner. Les résultats étaient positifs. Oui, c'était une maladie pulmonaire. Oui, ça pouvait se traiter. Non, ça ne pouvait pas se guérir. Oui, ça avait des conséquences plus que lourde sur ma vie. Je prend des cachets sans arrêt, j'ai trois séances de kiné par semaine, une quantité indéterminée d'inhalateurs, et je mourrais probablement au cours des quinze prochaines années. Et, non, je n'ai pas besoin de votre pitié, alors pas la peine de me regarder comme ça.

Encore engoncé dans ma blouse verte, les cheveux légèrement bouclés à cause de la transpiration, et les yeux rendus vitreux par le manque de sommeil, je priais secrètement pour que les portes de l'ascenseur se ferment enfin et qu'il m'amène jusqu'au dixième étage. Je voulais me déshabiller, me plonger dans un bain chaud puis me vautrer dans mon lit pour me gaver d'épisode de Dynastie. Et je voulais aussi ne pas penser à mon ex, Farlan.
Je voulais vraiment ne pas penser à lui.
Des cliquetis de talons aiguilles retentirent soudain. Ils se rapprochaient à chaque seconde. Je tournais la tête en direction du hall d'entrée et étouffais une quinte de toux. Les portes de l'ascenseur avaient commencer à se fermer lorsqu'une main de femme avec des ongles rouge écarlate se glissa entre elles à la dernière seconde et les fit se rouvrir, le tout accompagné d'un rire aigu.
Je fronçais les sourcils.
Pas lui. Pas encore.
Sauf que naturellement, c'était lui. Il s'engouffra dans l'ascenseur, précédé d'une horrible odeur d'alcool qui aurait sûrement intoxiqué un éléphant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il était flanqué de deux femme dans le pur style Desperate Housewives. La première était le génie qui avait risqué de se casser le bras pour rattraper l'ascenseur une rousse façon Jessica Rabbit avec un décolleté qui ne laissait aucune place à l'imagination, et ce même si vous en aviez à revendre. La seconde était une petite brune avec les fesses les plus rondes que j'avais jamais vues et une robe si courte qu'on pouvait sûrement lui faire un frottis sans voir besoin de la déshabiller.
Et avec elles, il y avait Eren « Devious » Jäger.
Grand (la taille parfaite pour une star de cinéma), avec des yeux vert émeraude d'une brillance quasi radioactive et d'une profondeur infinie, débraillé, des cheveux long et brun attacher en chignons, et un corps à faire mourir de jalousie Brock O'Hurn. Il était si scandaleusement sexy, à tel point que vous étiez obligé de détourner le regard en priant pour que votre sous-vêtement sois suffisamment épais pour absorber votre excitation. Sérieusement, il était si outrageusement canon qu'il était sans doute illégal dans certain pays ultra-conservateurs.
Heureusement pour moi, je savais aussi que M.Jäger était un enfoiré de première catégorie, ce qui voulait dire que j'étais presque immunisé contre son charme.

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Where stories live. Discover now