𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙣𝙜𝙩

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

Je repris l'avion pour Todos Santos en laissant Jean et Connie derrière moi.
Ils semblaient très bien s'amuser sans moi alors alors je décidai de les laisser jouer aux meilleures copines et se prêter leur maquillage et leurs sous-vêtements, entre autres activités féminines.
La seule chose qui me dérangeait, c'était de laisser Livaï, surtout compte tenu de la façon dont j'avais remarquablement tout gâché le samedi soir, en jouissant en lui sans préservatif. Enfoiré.
Néanmoins, s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas me retirer, c'était que j'étais un enfoiré loyal, et Armin avait besoin de moi. Il n'avait rien dit, mais je savais lire entre les lignes et j'avais bien senti que quelques chose n'allait pas quand je l'avais eu au téléphone. Il n'était pas complètement lui-même. Il avait toujours fait preuve d'un calme inébranlable. Même quand sa blessure à la jambe avait mis un terme à sa carrière de footballeur, même quand Annie s'était retrouvée enceinte et qu'elle avait frappé à sa porte en lui réclamant de l'argent, même quand la vie tenait à la gorge jusqu'à l'étrangler, il n'avait jamais perdu le sourire et il avait toujours envoyé son destin cruel se faire foutre.
Sauf que ça n'avait été le cas la dernière fois qu'on s'était parlé. C'était pour ça que j'avais décidé de monter dans cet avion.

Je m'étais toujours senti plus proche de Armin, depuis le premier jour.
Peut-être que c'était parce qu'il n'était pas né comme nous, riche privilégié et prêt à dominer le monde que ses ancêtres avaient conquis pour lui. Peut-être que c'était parce que c'était quelqu'un de bien, un mec humble qui se satisfaisait de ce qu'il avait, même si sa famille vivait dans une maison qui coûtait moin cher que notre budget jardinage annuel. Quelque chose me poussait vers lui et parmi les Hot Heroes, il étais le seul en qui j'avais réellement confiance. C'était le seul à qui j'avais envisagé de parler de Nina, même si on n'avait jamais poussée les confidences jusque-là.
Armin avait toujours été là pour moi.
Et j'allais lui montrer que la réciproque était vraie, quand bien même ça voulait dire sacrifier ma recréation avec Livaï.

On avait tous été diplômés dans des facs différentes, dispersées aux quatre coins du pays. Connie était allé au Texas, Jean à Los Angeles, Armin dans une école publique pourrie à San Diego et moi, au Texas. Je n'avais pas hésité une seconde au moment de lui prêter les quatre millions de dollars nécessaires pour faire de lui un associé et lui permettre de se lancer dans Fiscal Heights Holdings avec nous. Je n'avais pas hésité une seconde, mais mes parents m'en avaient voulu. J'avais dû trouver un moyen de me porter garant pour lui (étant donné que je n'avais pas ce genre de somme disponible sur mon compte en banque), alors on avait passé tous nos étés à faire du classement au bureau de mon père et à aller chercher des cafés au Starbucks. On avait joué les chauffeurs de taxi pour mes sœurs. Bref, on avait été les esclaves de la famille.
Et naturellement, on avait tous les deux signé un contrat draconien pour que mon père ait la garantie qu'il récupérerait son argent. Alors qu'on était déjà tous riches comme Crésus, Armin avait continué à vivre dans un studio à Chicago pour pouvoir rembourser Grisha Jaeger. Ce n'était qu'après la naissance de Luna qu'il s'était résolu à emménager dans un appartement plus grand. J'aurais dit « pour pouvoir héberger sa famille », mais ils n'avaient jamais vraiment formé une famille avec Annie.
J'envoyai un message à Livaï pour la prévenir.

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant