55 | Tensions

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Lorsque les pupilles bleutées de Kendall se posent sur moi, je me tends

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Lorsque les pupilles bleutées de Kendall se posent sur moi, je me tends. Son visage est lisse, dénué de toute expression, ce qui en devient franchement flippant. 

Ces derniers jours, elle a hanté mes pensées comme un putain de fantôme. La culpabilité me tracasse comme un poison infect : mon comportement de l'autre soir a été inacceptable. Certes, c'est elle qui m'a demandé de partir mais j'aurais dû insister, la ramener chez elle. 

Au lieu de ça, j'ai joué la carte de la lâcheté. 

Je tente de me rassurer. Ma relation avec elle a beau être différente de celle que j'entretenais avec les précédentes filles du Temptation's Game, elle n'en reste pas moins un pion. Il faudra qu'elle s'habitue à ce genre de chose. 

James arrive en m'offrant une distraction bienvenue. 

—  Mec, me salue-t-il. Ça va ?

—  Ouais. Tu n'aurais pas vu Carter ? Il devait passez chez moi hier. 

—  Il est malade, apparemment. 

Je hoche la tête tout en envoyant un regard furtif dans la direction de Kendall qui s'est désintéressée de moi et discute avec Betty. 

—  Elle est belle, hein ? susurre James. 

—  Quoi ? réponds-je en ramenant mes pupilles sur lui. 

—  Kendall, fredonne-t-il. D'ailleurs, où c'en est, vous deux ? 

Ses questions m'agacent prodigieusement. Je n'ai pas envie de parler de Kendall à quelqu'un et puis, James devrait s'occuper d'obtenir ne serait-ce qu'un regard de la part de Nadine au lieu de s'occuper de mes fesses. 

—  Elle est difficile à approcher. 

—  Pas du tout, affirme mon ami d'enfance. 

Je le dévisage durement. 

— Comment ça ?

—  Ben, je dis juste qu'elle n'est pas très difficile à approcher, c'est tout. 

— Et qu'est ce que t'en sais ?

Je ne me rappelle pas avoir vu Kendall et James discuter une seule fois. 

Je me demande alors si ils n'ont pas... non, impossible. J'ai bien du mal à imaginer Kendall coucher avec James. Mais après tout, cette fille est si imprévisible. Il ne faut pas oublier la fois où elle a embrassé Carter dès que j'ai eu le dos tourné. 

—  Eh, ne m'agresse pas, mec. Elle est pas si froide, on se parle assez souvent et même si elle est plutôt sur ses gardes, je la trouve sympa, me confie-t-il. Peut-être que toi, tu n'as pas encore vu cet aspect de sa personnalité parce que vous entretenez une relation bizarre. 

Une vague d'amertume prend possession de moi. L'idée que Kendall se montre gentille avec James me donne envie de vomir. 

Et puis, ce connard a tout faux. J'ai déjà vu l'aspect « sympa » de la personnalité de Kendall : celui où elle rit trop fort et se détend, comme au restaurant. 

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