21 | Self-control

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Nadine en média 

Je crois que j'aime bien le volley

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Je crois que j'aime bien le volley. Lorsque j'en pratiquais au collège, je détestais ça avec Judith. Je me souviens qu'on faisait tout pour éviter les séances. Mais aujourd'hui, ça me ne dérange pas. Faire passer le ballon par-dessus le filet, c'est la règle de base. Et plus je le fais passer, plus je me sens en sécurité. 

Je fais passer la balle par-dessus le filet

Ces dernières semaines, j'ai tellement été prise au dépourvu que j'ai l'impression désagréable de m'être perdue. De ne pas savoir ce que je vais, où je vais. Mais là, je fais des passes, je fais passer le ballon par-dessus le filet. C'est comme si j'avais un but. 

Oui, je crois que j'apprécie le volley-ball. 

— Tu te débrouilles bien, me félicite Sarah à la fin de la partie. 

Je souris à la fille aux cheveux roses et me détourne de mes coéquipiers. Il faut que je regagne le vestiaire, une douche s'impose. 

Mon regard cherche Betty et Sophia mais tombe sur un indésirable : Noah, à quelques mètres de moi. Ses pupilles vrillent dans ma direction et un rictus étrange décore son visage. 

Ma dentition se pose sur ma lèvre inférieure en même temps que je me retourne, troublée. 

*

Raide comme un piquet sur ma chaise, je sens l'exaspération me gagner avec rapidité. Noah, qui est assis à mes côtés, tapote inlassablement la table du bout de son stylo, engendrait un petit tac tac tac insupportable dans mes oreilles. Cette année, je me suis fixée comme objectif de faire des efforts en algèbre. Si je veux obtenir mon diplôme à la fin de l'année, il faut bien que je m'améliore dans cette matière. Et à cause de mon voisin bruyant, ma motivation s'effrite avec une vitesse fulgurante. 

— Arrête, soufflé-je. 

Un large sourire sur le visage du brun, il continue son petit manège. 

Ok, c'est quoi déjà le proverbe ? Un clown qui n'a pas de public n'est pas un clown ? Si je l'ignore, nul doute qu'il cessera ses enfantillages. 

Une minute passe, puis cinq. Au bout de la trois-cent-soixantième seconde, je craque : 

— Arrête !

J'ai peut-être crié un peu fort. 

Trop fort, même.

Notre vieux professeur se retourne, craie en main. 

— Un problème, mademoiselle Must ? Ou alors n'y-a-t-il aucune raison pour que vous nous fassiez subir vos cris stridents ? Et vous, monsieur Kol ?

Je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Je suis bien consciente que M. Hiltrer ne peut pas me blairer, sans raison. De toute façon, c'est réciproque. Ce type est très certainement un pervers sexuel vue sa façon de mater copieusement les rondeurs de plusieurs filles de ma classe. 

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