Aaron roi de Sparte, fait un jour la rencontre d'Helena traitée comme une esclave. Il l'a prend sous son aile, et la jeune fille tombe irrémédiablement amoureuse de celui qu'elle considère comme son grand frère. Progressivement, Aaron développe les...
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— Est-ce un mariage d'amour Aaron ? S'aventura-t-elle à questionner.
— Je suis éperdument amoureux de toi, répondit-il à ses doutes en quittant ses lèvres des yeux pour plonger son regard dans le sien. Si tu choisis de faire de notre union un mariage politique, il en sera comme tu le désires. Je ferai ce qu'il faudra pour être avec toi, même si notre relation n'est pas d'ordre physique cela m'est égal.
Helena fut prise d'un vertige qu'elle ne put contenir. Autour d'elle, l'environnement et le monde prirent une autre couleur. Celle-ci lui inspirait la confiance et la sérénité contrairement à la proposition fracassante qu'Aaron venait de lui exposer. Une légère brise vint caresser sa nuque alors que son regard s'attarda sur Aaron.
— Accordes-moi quelques temps pour y songer, un mariage n'est pas anodin... se justifia-t-elle dans un souffle fuyant son regard.
En prononçant à son tour le terme « mariage » elle réalisa qu'en acceptant la demande du roi, elle dissoudrait son union avec Cyrus. Face à cette réflexion obsédante, elle se mua dans un silence tripotant sa bague, sans même se rendre compte de la présence d'Aaron qui l'a vit s'enfermer dans un mutisme dont il se sentit immédiatement responsable.
Les yeux perdus dans le paysage, son ouïe ne captait plus que le bruit de la cascade qui se déferlait en contre-bas et l'indélébile image de Cyrus contre ses paupières occupait son esprit. Était-il question de tourner la page avec ce mariage ? Aaron comprit ce qui la bouleversait dans sa proposition, et contre toute attente il se révéla être compréhensif même s'il ne contrôla pas la douleur qui saisissait son coeur à ce moment précis. Il ressentait dans le regard de sa bien-aimée l'empreinte que Cyrus lui avait laissé.
— Helena nous serons mariés, mais cela n'inclut pas l'oubli du passé que tu as eu avec Cyrus, reprit-il en réprimant un pincement au cœur. En d'autres termes, tu peux laisser sa bague à ton doigt, consentit le roi qui serra la mâchoire avant d'humecter ses lèvres.
Le trajet du retour se fit dans le silence. Aaron regrettait presque de l'avoir demandée en mariage, tant il s'en voulait de l'avoir mise dans un tel état de réflexion. Arrivés aux écuries du palais, Helena et lui s'adressèrent un regard indescriptible avant qu'elle ne s'en aille. Le roi regardait la femme qu'il aimait s'éloigner, espérant de tout son coeur qu'elle accepterai d'être en quelque sorte sienne.
Peu lui importait s'il ne jouirait pas des délices maritaux, il voulait simplement la savoir mariée à lui. Jamais il n'accepterai qu'un autre puisse se l'approprier et probablement la traiter de la pire des façons. Même si par le passé, il avait été cet homme là. Désormais il préférait s'en assurer personnellement après tout ce qu'il lui avait fait subir. Il ne pouvait se résoudre à l'idée qu'elle puisse le haïr jusqu'à la fin de son existence.
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Les mois défilèrent en même temps que les saisons et Aaron voyait Farel grandir à vue d'oeil, de ce côté-là aussi le temps s'écoulait à une vitesse fulgurante. Néanmoins, de l'autre côté de la balance, les choses n'évoluaient pas entre lui et Helena. L'éternité semblait s'installer entre eux, et l'espoir d'un rapprochement s'amenuisait au fil du temps. Il était heureux qu'Helena lui accorde du temps auprès de Farel auquel il s'attachait de plus en plus.
