The Devil's Disciples : Adalynn #2

5| Rien

Rider

– Prends soin de Rebecca, m'avait-il ordonné. Sinon, je viendrai te tuer dans ton sommeil ! avait-il continué en me menaçant, faisant rire toute l'assemblée

Ensuite, nous avions parlé avec ses nouveaux parents.

– Vous serez toujours les bienvenus en France, nous avait dit Léna avec un sourire

– Merci, c'est pareil pour vous. Je sais que je peux vous faire confiance, vous prendrez soin de lui, avait rétorqué ma copine près de moi, les yeux encore plein de larmes.

Ensuite, ils s'envolaient pour la France.

En voyant ce petit s'en allait, je ressentis quelque chose à l'intérieur de moi, il tourna la tête vers nous, un sourire aux lèvres, ses grands yeux vert, nous promettant silencieusement de ne jamais nous oublier, c'est à ce moment-là que je sus. Quelque chose en moi, une petite voix me disait que je le révérais un jour. J'en étais sûre, mon instinct ne me trompait jamais...

– Il ne devrait plus tarder maintenant, s'exclame Kyle en regardant sa montre.

Je reviens la réalité et me tourne vers mon VP avant de hocher la tête.

Ça va faire plus de vingt-quatre ans que je ne l'ai pas vue. J'ai cru à un canular quand j'ai reçu un appel de Logan ce matin.

✵

– Allô ?

Aucune réponse.

Je répète légèrement agacé :

– Allô ?

– Rider ? Rider Cole ? retenti la voix d'un homme de l'autre côté.

– Lui-même, qui est à l'appareil ?

Il se racle la gorge avant d'annoncer :

– C'est Logan, Logan Torres.

Une vague de froid me traverse soudainement.

– Morveux ? dis-je sous le choc.

Je l'entends soupirer.

– Oui, c'est moi.

Je n'arrive pas à le croire.

– Bordel, mais qu'est-ce que tu deviens, dis-je, ressentant une joie pour la première fois depuis des jours.

Toutefois, ma joie s'effondre quand les souvenirs défilent dans ma tête. Quand je l'aidais avec ses exercices de mathématique, quand un de mes frères l'accompagnait à l'école et quand c'était Rebecca qui le récupérait. Une routine s'était installée et le petit morveux avait une place dans notre club et dans nos cœurs.

Pendant les dix années qui ont suivi son départ pour la France, il nous envoyait des cartes de Noël, pour chaque anniversaire de Rebecca, du mien et les premiers d'Adalynn. Soudain, on n'a plus eu de nouvelles, on a essayé de se renseigner, mais sans succès. Ma femme s'est toujours inquiétée de son sort et à remuer ciel et terre pour le retrouver.

Elle ne l'avait retrouvée que trois mois auparavant. Elle est allée en France pour lui parler, y est restée quelques jours, mais je n'ai pas pris le temps de le contacter à mon tour, ensuite Adalynn est revenu et Rebecca est...

– Bien. Je dois te parler Rider.

Je sursaute presque quand sa voix retentit à nouveau dans mon oreille :

– Je t'écoute.

– Pas maintenant, je dois atterrir dans quelques heures à Austin.

– Bien, je serai là.