The Devil's Disciples : Adalynn #2

60| De retour

Elisabeth

– Pourquoi es-tu venu ?

Ma voix est plus dure que je l'aurai pensé. Son corps est tendu tandis que je croise les bras sous ma poitrine.

– Je suis venue te souhaiter bonne chance.

Il répond naturellement comme si je venais de lui demander le temps qu'il fait aujourd'hui.

Son attitude nonchalante, sa présence réconfortante et apaisante me frustre au plus haut point.

Je décide de lui tourner le dos et de m'assoir sur la chaise en face de la coiffeuse avant de retoucher mon maquillage.

– Tu n'avais pas à le faire et ne le refait plus d'ailleurs, dis-je en appliquant du blush.

– Non.

Je fronce les sourcils et repose le pineau à maquillage avant de lever les yeux dans le miroir pour rencontrer les siens.

– Non ?

– Tu m'as bien entendu, répète-t-il.

Je me lève et me tourne vers lui.

– Je ne te donne pas le choix Damon, je ne veux plus te voir, ni t'entendre. J'ignore à quoi tu joues, mais je n'ai rien envie avoir à faire avec toi. Merci de m'avoir aidé la dernière fois, mais tu n'es plus obligé de le faire.

Il ne bouge pas d'une semelle alors que je serre les dents.

– Je suis sérieuse Damon, laisse-moi tranquille, je n'ai pas besoin de ton aide ou de ta protection. Je m'en sors très bien seule.

– Si je n'avais pas été là, tu aurais été enlevé.

C'est vrai, retentit la petite voix dans ma tête

Oh la ferme !

– Je préfère me faire enlever par cette secte que de devoir te côtoyer plus longtemps.

Je dois me faire violence pour ne pas craquer.

– Tu ne le penses pas.

Je hoche la tête.

– Si je le pense.

– Non.

– Si !

Je soupire et passe ma main sur mon front.

– Écoute Damon, je veux que tu sortes de ma vie, je n'ai jamais été aussi heureuse que sans toi ! explosé-je.

Mensonge

Il se tend de plus en plus et son visage se durcit.

Je l'ai blessé.

– Tu as raison, finit-il par dire après un long moment de silence. Je ne sais pas pourquoi je cherche encore à revenir vers toi, après tout le mal que tu m'as fait. Je dois vraiment être un putain de masochiste.

Je hoche la tête et tourne les yeux vers l'écran.

Nous passons dans deux minutes.

– Je ne regrette rien, dis-je en passant à ses côtés. Je ne regrette aucun choix.

Je le vois du coin de l'œil qu'il serre la mâchoire et ferme les yeux.

J'ouvre la porte et la claque derrière moi, essayant de ravaler mes larmes.

Je dois l'oublier, je dois continuer ma vie. Il n'est qu'un frein, il me tire en arrière.

Je dois l'oublier...