The Devil's Disciples : Adalynn #2

21| Je le déteste

Adalynn

Le lendemain, je me suis réveillé avec une sensation désagréable au niveau de l'estomac, un sentiment de malaise et de gêne constant dans tout mon corps.

Le sevrage est insupportable, j'ai du mal à tenir en place. J'ai mal et j'ai envie de prendre mes médicaments, mais je me rappelle pourquoi je fais tout ça.

Pour ma famille. Je ne les abandonnerai pas.

Ma sœur part aujourd'hui. Son avion part ce soir et j'aimerais profiter avec elle pour cette dernière journée. Après m'être rafraichie et m'être maquillée pour cacher les cernes et les dommages présents sur mon visage, je descends dans la cuisine et j'ai la surprise de retrouver ma sœur derrière les fourneaux. Elle relève les yeux vers moi et me sourit :

– Tu as faim ?

Je hoche la tête avant de m'asseoir sur la chaise haute alors qu'elle pose deux assiettes devant moi.

– C'est un petit déjeuner digne des plus grands, dis-moi !

Elle se met à rire avant de me frapper l'épaule, mais je grimace de douleur, car c'est là que Jett m'a empoigné hier et j'ai une belle marque, une ecchymose qui va virer au jaune dans quelque temps.

– Je suis désolée, dit-elle en me regardant concerner.

Je secoue la tête avant de prendre une première bouchée de l'omelette délicieuse. Nous continuons de parler tranquillement, discutant de danse, de ses prochaines compétitions ou encore de ses projets à venir.

Nous avons beaucoup discuté durant ces dernières heures, bu des margaritas dans les jardins de rosier. Nous nous sommes même occupé des chevaux que nous avons pu monter pour une petite balade sur la grande propriété des Torres, mais j'ai senti qu'elle essayait de cacher son mal-être tandis que je savais ce qui la tracassait.

– On se reverra bientôt Elisabeth, je te le promets, dis-je en la prenant dans mes bras tandis que je lui fais mes derniers adieux devant la porte de la maison.

Deux voitures vont l'escorter jusqu'à l'avion privé qu'elle prendra pour Austin avant de repartir au Canada avec notre tante et cousine.

– Sur notre honneur ? demanda-t-elle en relevant la tête vers moi.

Je me fige en l'observant. Elle ressemble tellement à maman que ça me fait mal de la regarder. Ses expressions sont les mêmes, sa manière de penser et d'agir, tout est semblable à elle.

Je lui souris et hoche la tête.

– Moi, Adalynn Marilina Jones-Cole promet à Elisabeth María Jones-Cole sur mon honneur de Jones et de Cole de revenir saines et sauves à la maison, dis-je en souriant.

Elle se détend légèrement tandis que je recule avant de la guider vers la voiture. Elle me regarde longuement avant de me sourire, mais elle finit par pleurer et essuie ses larmes et tente de me sourire.

– On se voit bientôt Beth, je t'aime, dis-je en lui faisant signe tandis que sa voiture s'éloigne.

Quand elle disparait de mon champ de vision, je me retourne et monte les marches pour entrée dans la maison.

Je referme la porte et soupire.

Je suis de nouveau seule.

Retour à la case départ.

Tina me propose de me préparer un bon repas pour le soir, mais je refuse, prétendant un mal de ventre. Je remonte dans ma chambre et me jette sous mes draps avant de me rouler en boule en soupirant. Je me sens vidée, fatiguer et à bout. Je suis conscient que ces symptômes ne dureront pas et que les effets secondaires de sevrage peuvent provoquer une dépression, que je tente d'éviter, mais actuellement, c'est encore dur.