35| Qui je suis

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Rider

Mon putain de crâne.

J'ai l'impression qu'il va exploser. Je sens que je suis dans une voiture, elle roule, j'essaie de bouger, mais mes mains sont attachées, je me débats pour tenter de me libérer, mais impossible.

Bordel !

La dernière chose dont je me souviens, c'est d'être devant la tombe de ma femme, de m'être fait embrasser par la femme que j'ai recueillie et ensuite...

Ensuite...

J'avais l'impression de rêver, que la suite n'était qu'une illusion et maintenant, j'ai l'impression de l'être encore puisque son odeur est partout.

Elle était là. Ma femme, celle que je pensais morte. Elle m'a assommé avec le cross de son arme et puis plus rien.

– Rebecca ? dis-je, la voix grave et la gorge sèche.

Mes yeux sont recouverts, je ne vois rien.

Soudainement, la voiture s'arrête brutalement et je suis presque éjecté de mon siège arrière contre le siège en face de moi.

Bordel ! C'est sûr que c'est elle.

Elle sort de la voiture. J'entends la portière à ma gauche s'ouvrir et je suis tiré en dehors du véhicule. Je manque de tomber, mais je sens ses mains sur moi, son corps me rattrape et elle pousse une exclamation sous l'effort.

Je me redresse et la laisse me trainer vers, je ne sais foutre où. Nous marchons plusieurs secondes avant qu'elle ne me pousse, je tombe au sol et jure sous l'impact contre mon épaule.

Je me rassieds et l'instant d'après elle retire le bandeau de mes yeux. Il fait sombre, et je suis dans ce qui me semble être un entrepôt abandonné.

Je ne m'attarde pas sur ce qui m'entoure, mes yeux se posent sur la femme présente devant moi. Mes yeux remontent le long de ses jambes, moulées dans un jean noir, qui souligne sa silhouette élancée et qui n'a fait qu'embellir après deux grossesses, dont une avec des jumelles.

Elle retire sa veste et la jette sur le côté, elle porte un débardeur au décolleté mettant en valeur sa poitrine volumineuse. Elle enlève l'arme coincée derrière, dans son jean avant d'enfin baisser les yeux vers moi.

– Rider Cole, dit-elle calmement, comme si elle essayait de savoir ce que ça faisait de le dire.

Et moi, je sens mes tripes se tordre dans mon ventre. Je pensais, ne plus jamais entendre sa voix.

– Mon amour...

J'essaie de combattre contre les putain de larmes qui menace de couler, mais elle me regarde comme si j'étais un étranger.

– Qui es-tu... pour moi ?

Qu'est-ce qu'elle raconte bordel ?

– Bébé, qu'est-ce qu'il t'arrive ? dis-je aussi perdu qu'elle.

Elle m'observe de haut en bas, j'ai l'impression que ce n'est pas réel.

Elle se dirigea vers une table à sa droite, prit quelque chose et revint vers moi d'un pas décidé puis me tendit une photo.

Sa main est légèrement tremblante et elle essaie de le cacher.

– Qu'est-ce que c'est que ça ?

Je me concentre sur la photo et je me rappelle quand on la prise.

C'était pendant des vacances en Argentine il y a trois ans. Les jumelles avaient une compétition en duo et Adalynn a réussi à quitter Boston deux semaines. Nous étions à la plage, ma femme porte un maillot de bain tellement sexy que nous nous sommes éclipsés dans l'eau à l'abri des regards pour s'amuser. Sur la photo, Rebecca et moi nous tenons côte à côte. J'ai un bras autour de sa taille et je la regarde comme si elle était la chose la plus précieuse, ce qui est le cas.

The Devil's Disciples : Adalynn #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant