The Devil's Disciples : Adalynn #2

14| Confidences

Adalynn

Quand j'émerge, je suis toujours assise dans la chaise.

Je sursaute presque après m'être rendu compte que je m'étais endormi. Je jette un coup d'œil vers le lit. Cependant, ne vois personne. Je commence à paniquer à l'idée qu'il y ait eu des complications pendant que je dormais, et qu'on ait dû l'emmener directement à l'hôpital. Je me lève précipitamment en oubliant ma cheville, je me fais mal et pousse un couinement avant de faire abstraction à la douleur et de descendre les escaliers.

J'entends en bas du bruit de vaisselle. Peut-être que Tina pourra me renseigner.

Quand je finis de descendre les escaliers, je me dirige vers la cuisine en ignorant le nombre inhabituel d'hommes présents dans la maison. Je traverse le salon pour me rendre dans la cuisine, mais je m'arrête à mi-chemin quand j'aperçois Logan assis à la table, dégustant un petit-déjeuner qui m'a l'air ma foi appétissant.

Je pousse un soupir de soulagement et pose ma main sur ma poitrine, relâchant la pression accumulée avant de m'asseoir en grimaçant à cause de ma cheville.

– Bonjour, me salue Evan en s'approchant.

Les autres lèvent les yeux vers moi, me remarquant.

Je vois au loin, Tina s'affairer en cuisine, Logan assis à la table entouré de Cam, Nico et Lucas. Quatre hommes se trouvent à l'extérieur dans le jardin, dans le hall d'entrée et en dessous des escaliers, il doit y en avoir cinq ou six.

– Pourquoi est-ce qu'il y a autant d'hommes aujourd'hui ?

Il soupire et repose sa tête sur le canapé.

– Avec ce qu'il s'est passé hier soir, on préfère être prudent.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier soir justement !

– Mademoiselle Adalynn, votre petit-déjeuner est prêt, retenti la voix de Tina depuis la table.

Je me dirige vers ma place en bout de table tout en boitant. Je m'assois et la remercie d'un sourire, puis je lève les yeux vers l'homme en bout de table. Il me fixe et s'est arrêté de manger.

– Lasciaci soli, ordonne-t-il lourdement.

Les quatre hommes dans la salle se lèvent et se dirigent vers la sortie sans piper mot. Je continue de l'observer, cherchant une faille, une douleur qu'il ne veut pas montrer.

– Merci pour hier soir, dit-il en s'adossant, les mains posées sur ses cuisses.

Je ne réponds pas parce que, au fond de moi, je ressens une colère contre lui. Je suis furieuse qu'il se soit mis en danger. J'ai dû le voir faible et vulnérable et si je n'étais pas là, ou encore Evan, il aurait pu mourir à cause d'une infection de sa blessure !

Je mange mes pancakes en regardant les hommes dans le jardin.

– Il faudra changer ton pansement tous les jours pour éviter l'infection et interdiction de boire de l'alcool ou de fumer pendant ta convalescence.

Je finis de boire mon jus d'orange d'une traite et me lève, prenant mon assiette et mon verre pour le ramener en cuisine.

– Tu n'es pas obligée de débarrasser, Tina est...

– Je ne suis pas obligée, mais j'en ai envie, donc je vais le faire parce que apparemment tout le monde fait ce qu'il veut sans avoir à rendre de compte ou à rassurer les autres.

Je me tourne vers lui, sentant mon nez picoter, signe que les larmes ne vont pas tarder à monter à mes yeux. Je peux voir dans les siens... rien. Il est stoïque comme si ce que je lui disais ne l'atteignait pas et c'est encore plus frustrant.