The Devil's Disciples : Adalynn #2

15| Maxi

Adalynn

Le lendemain, le malaise règne dans la maison. Je ne sais plus où me mettre, je n'ose pas regarder Logan dans les yeux à cause de ce qu'il s'est passé hier.

Il m'a embrassé.

L'homme qui me trouble depuis le jour où je l'ai vue, Logan Torres, yeux verts, m'avait embrassé.

Je suis tirée de mes pensées quand je vois Evan me fixer de l'autre bout de la table alors que je prends mon déjeuner.

– Je peux t'aider ? dis-je en posant ma fourchette, relevant la tête vers lui.

Il plisse les yeux et croise les bras sur son torse.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?

Je déglutis et regarde partout dans la pièce sauf dans sa direction, mal à l'aise.

– Rien de spécial, on est partie déjeuner puis on a fait un tour en voiture et ensuite, on est rentré, dis-je en souriant faussement.

Ses yeux sont plissés.

– Tu vas attraper des rides si tu continues, dis-je en portant un bout de poisson à ma bouche.

– C'est louche cette histoire.

Je hausse les épaules.

Je suis intérieurement soulagée que Logan n'en a pas parlé.

Au même moment une porte plus loin dans la maison s'ouvre et Logan en sort, j'imagine que ça doit être son bureau. Il s'approche de notre table, je baisse rapidement les yeux sur mon assiette avant qu'il ne soit en face de moi.

– Evan, j'aurais besoin de ton aide pour quelque chose, dit-il, sa voix résonnant dans l'air autour de moi et se répercutant dans mes os.

Ce dernier se lève et se dirige vers le bureau sans se retourner, nous laissant seuls tous les deux. J'ai conscience que l'atmosphère est de plus en plus lourde, je commence à avoir chaud. Je me lève et débarrasse mon assiette en vitesse, espérant ainsi échapper à Logan, mais bien entendu, il me suit. Je ne le vois pas, je le sens.

Ces putains de phéromones !

– Tu m'ignores ?

Je me fige et m'appuie sur le comptoir en soupirant.

– Je ne t'ignore pas.

– Non, tu me fuis.

Je secoue la tête.

– Ce n'est pas le cas.

– Si c'est à cause de ce qu'il s'est passé hier, je...

– Ça n'a rien à voir avec ça, le coupé-je.

Si, ça a tout à voir !

– Alors qu'est-ce que c'est ?

Il se rapproche de moi et pose sa main sur mon épaule. Par réflexe, je me dégage et me tourne vers lui.

– Rien du tout, tout va bien, ce qu'il s'est passé hier, c'était ... cool, mais ça s'arrête là.

Il remet son masque, je ne peux plus lire en lui. Il recule et hoche la tête.

– Cool ?

Je déglutis, me forçant à la fermer.

Il m'a fixée un moment avant de quitter la cuisine, me laissant seule avec mes pensées suite à ce que je venais de dire. Je ne regrette pas notre baiser, c'était surement l'une des choses les plus géniales que j'ai vécues depuis longtemps, si ce n'est toujours, mais je ne veux pas de ça, pas maintenant, je ne suis pas encore prête.