The Devil's Disciples : Adalynn #2

32| Trahison

Adalynn

Je sens chaque membre de mon corps se mettre à trembler.

– Quoi ?

Je me suis tournée lentement vers Logan, tellement lentement que j'ai eu l'impression que cela a duré plusieurs minutes. Il m'observe déjà, il me fixe, ses yeux sont chargés de peur, d'angoisse, de terreur. Je ne l'avais jamais vue comme ça.

– C'est vrai ?

Je ne sais pas à quoi je ressemble, mais j'imagine que ce n'est pas joli à voir.

– Adalynn je...

Je secoue la tête et lève la main.

– Est-ce qu'elle dit la vérité ?

Il relève les yeux vers Stacy et la fusille du regard. Je sais qu'elle dit la vérité, je sais que Logan m'a trahi, mais j'ai besoin de l'entendre dire.

– Je vais te... commence-t-il en essayant de me contourner pour s'approcher d'elle, mais je pose mes mains sur son torse et le repousse brusquement.

– Non ! crié-je en le retenant. Réponds-moi.

Il baise les yeux vers moi et je sens que je vais perdre connaissance d'une minute à l'autre.

– Oui.

Oui

Il le savait. Il savait que ma mère était vivante, qu'elle respirait encore, mais il n'a rien dit.

Je fais un pas en arrière pour ne pas perdre l'équilibre, il tend le bras pour me retenir, mais je me rattrape au meuble à côté tout en me dégageant de son emprise.

– Ne me touche pas, dis-je tellement bas que je doute qu'il m'ait entendu. Ne me touche plus jamais.

Je me tourne vers Stacy.

– Donne-moi des preuves, dis-je simplement en me dirigeant vers elle.

Elle me tend une grande enveloppe que j'ouvre. Mes mains sont tellement tremblantes que je peine à l'ouvrir. Je prends les dizaines de photos montrant ma mère, marchant dans la rue, des lunettes de soleil posé sur son nez. Une autre au restaurant, elle est assise à une table avec trois hommes, encore une autre où elle est sur, ce qui me semble être, un bateau, son teint est halé, son visage resplendissant et ses cheveux au vent.

Les autres sont similaires. Ma mère y apparait souriante ou sérieuse. Puis la dernière me laisse sans voix. C'est en Italie, au milieu d'une foule, elle observe les personnes présentes et se fraie un chemin pour passer. Ses cheveux sont coupés court cette fois-ci, et son regard est déterminé.

Je range de nouveau les photos, relève les yeux vers Stacy et lui demande, la voix tremblante :

– Pourquoi revenir maintenant ?

– C'est ma fille.

– Et alors ?

– J'ai fait des erreurs dans ma vie. Beaucoup d'erreurs, mais je ne laisserai pas ma fille, sombrer entre les mains de ces enfoirés et ton père ne me laisserait pas approcher le club.

Stacy est ce qu'on peut décrire comme une femme indigne.

Elle est née d'une union d'un amour magnifique entre le vice-président des Bloods de l'époque et d'une jeune femme espagnole, la abuela de ma mère qui est décédée quand j'avais quatorze ans.

Stacy s'est mise avec le fils du président du club qui était un vrai tirant et ensemble, ils ont eu Pablo, mon oncle qui est aujourd'hui le président des Bloods.