07 - ( Bureau )

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Point de vue Sabrina

L'eau devient enfin chaude sur mon corps. Elles coulent autour de moi et me noient dans mes pensées, m'obligeant à plonger dans mes réflexions.

« Je suis désolé, tesoro. C'était à moi de te protégé et j'ai encore une fois raté. »

Pourquoi est-il... lui?

Personne ne peut agir comme lui. Il n'existe qu'un Lorenzo et je crois que c'est mieux comme cela. Il est beaucoup trop... complexe. Il est impossible de comprendre sa personne et réellement, je m'en fou, car il mérite tout ce qu'il vit.

Personne ne devrait être aussi puissant, il est capable de tout. Il n'a pas d'émotion et rien ne fera changer cela. Il est trop dangereux pour ce monde désastreux qu'est le nôtre, il n'a rien à perdre, alors il fait tout ce qu'il veut.

Je ferme la douche, pour espérer qu'il partira de ma tête en même temps, car je ne devrai pas le laisser se faufiler dans mes pensées. Je sais ou ça mène et je ne veux pas attendre trop longtemps, pour finir par me perdre dans cette personne complexe.

J'essuie mon corps propre, mais sale à mes yeux. Je vois encore les traces des doigts de Miguel sur mes hanches. J'enfile un jeans et une camisole pour cacher mon pauvre corps.

Je pense avoir la force de partir aujourd'hui, mais je ne suis pas sûre d'en être capable. Je n'ai pas de vie, la seule que j'ai c'est ici, mais personne ne veut de cela. Je suis prisonnière d'un mafieux froid, impulsif et rageusement séduisant.

La mort me suis de proche, espérant que je laisse tomber mes gardes pour que Enzo ou Lorenzo se faufile dans mon corps jusqu'à le tuer de l'intérieur.

J'ouvre la porte de ma chambre et je sors peu convaincu de la suite. Je descends les escaliers avec les voix de tout le monde dans mes oreilles et l'odeur de crêpes dans mes narines.

J'entre dans la salle à manger et voilà que le silence règne un moment avant que la vie normale recommence. Pietro recommence ses blagues qui font rire tout le monde à part Lorenzo. Maria, Carlos et Aria discutent comme à leur habitude ensemble. Lorenzo, lui, est froid, mort, tout sauf heureux.

Je m'en veux d'être contente qu'il souffre, mais après je me rappelle le monstre qu'il est et ça me fait sourire. Je m'assois enfin sur une des chaises, celle entre Pietro et Lorenzo.

Bien sûr, toujours lui!

Je prend ma fourchette dans ma main droite et je plante les piques dans une crêpe avant de la laisser tomber dans mon assiette. Lorenzo me fixe attentivement, comme si j'allais le planter avec la fourchette.

Je lance des regards discrets en sa direction et à chaque fois il est tourné vers moi et m'observe. Je recouvre ma crêpe de sirop d'érable et tout de suite Lorenzo me tend la cassonade.

- Merci, chuchote-je, prise au dépourvu par cette situation très étrange.

Je savais qu'il y aurait un malaise entre lui et moi, mais ça dépasse mes attentes. Savoir qu'il m'a vue aussi faible, me répugne, mais savoir qu'il a eu le respect de garder ses yeux dans les miens me calme.

Je ne sais pas quoi ressentir au sujet de cet horrible fils de pute Miguel, je préfère oublier et feinté le fait que ce n'est jamais arrivé, mais mon cerveau gravera ce souvenir.

Je me sens sale au fond de moi, aussi morte que Lorenzo et je sais que quand je serai seul ça empirera. Quand je serai seul avec mes peurs, je ne pourrais plus les fuir.

Ces images, souvenirs, sortiront par millier de ma tête et je me ferai noyer dans ce chaos, qu'est mon âme. En ce moment, j'ai pire à penser, mais seul, Miguel, je le crains, me hantera jusqu'à ma mort.

Captive du grand Lorenzo LiziriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant