20 - ( tout nier )

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Sabrina

Je n'ai pas fermé les yeux de la nuit, je l'ai observé dormir paisiblement, comme les psychopathes le font. Pourtant, j'ai l'ai yeux fermés désormais, car j'attend que Lorenzo se lève.

J'attend de ne plus sentir sa tête se coller sous mes seins et j'attend de ne plus avoir ses bras enroulés autour de mes hanches. J'attend de ne plus sentir sa respiration contre mon ventre et je pris le moment ou je ne sentirai plus son odeur qui me rend folle.

Le soleil commence à se lever, il est très bas, mais Lorenzo se réveille tôt, généralement. Il aime pouvoir profiter du silence, du calme et de la solitude du matin. Il aime boire son café seul avec la brise matinale. Il est comme cela, et moi, je le connais beaucoup plus que je ne le devrait.

Je l'ai su depuis très longtemps, que j'avais perdu à mon propre jeu, tout comme lui, je le crois. Je ne devrais pas connaître toutes ses choses sur lui et il ne devrais pas me raconter son passé.

J'ai commencé à le séduire, pour survivre, attisé sa curiosité plus exactement, mais maintenant, je ne vois plus ma vie autrement qu'avec lui. Je n'ai plus de vie qui m'attend si un jour il me rend ma liberté.

Et lui, il a commencé à me séduire pour faire taire la curiosité, que je provoquais en lui et pour tuer les pulsions que je lui provoquais. Je l'ai lentement fait tomber à genoux devant moi, et maintenant, il veille sur moi, me protège, mais amène aussi plein de problèmes et de chaos dans ma vie.

Il ne me laissera jamais partir, mais il n'avouera jamais à lui-même, que je ne suis plus que sa simple prisonnière. Je suis devenu, je le pense, une putain d'obsession.

Une partie de sa vie, une toute petite partie, mais il s'est habituer à me voir marcher à ses coté, me réveiller chaque matin, déjeuné avec lui, diner, souper, parler avec ses amis, rencontrer sa famille, ses collègue, ses connaissances et il s'est habitué à sentir mon odeur frôlé son nez tout les jours.

Il s'est habitué à me voir et je me suis habitué à le voir. Il y a même de cours moment où j'apprécie réellement sa présence comme s'il était un ami. Mais, je et lui, avons un égo trop grand pour avouer à nous même ou à l'autre que nous avons perdu contre nos pulsions.

Avouer que peut-être, nous avons réussi tous les deux à séduire l'autre, mais en même temps nous séduire. Je l'ai séduis et lui aussi ma séduis, mais jamais il ne le sera, car je serais folle d'éprouver toute sorte d'émotion pour se monstre.

Mais au fond, ce monstre, à lui aussi des monstres, des démons, des peurs, des peines, il ressent des choses, il ne les montre juste pas et c'est triste. Savoir les émotions qu'il ressent me fait lentement comprendre qui il est.

Pourtant, j'assimile rapidement les pièces de casse-tête, mais je n'arrive jamais à les rassembler pour comprendre le casse-tête qu'est cet homme.

Je pourrais craquer, perdre, contre lui, Lorenzo. Faiblir contre mon obsession et essayer de comprendre ce que je ressens. Je pourrais ne pas faire comme si de rien n'était en me réveillant aujourd'hui.

Je pourrais ne pas faire semblant que je suis la cause de ses peurs, je pourrais tout lui avouer. Lui dire que j'ai aidé Gabriella, que c'est à cause de moi s'il n'a jamais réussi à venger sa pauvre mère. Je pourrais lui avouer à quel point je tiens à lui, lui avouer qu'une personne sur cette terre pense encore que c'est un bon homme, mais non.

Je vais mentir et faire semblant de ne rien me souvenir comme je lui ai dis ( Parle moi ce soir et oublie tout demain ). Je vais juste lui mentir, ne rien dire pour Gabriella. Le détester comme chaque jour et ne pas reparler de ce cauchemar.

Captive du grand Lorenzo LiziriWhere stories live. Discover now