36 - ( Direction la mort )

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Sabrina

J'arrête sèchement la voiture avec une très mauvaise manœuvre. Je coupe le moteur de la voiture, une fois de retour dans mon ancien quartier.

Je fouille rapidement la boite à gants, côté passager. J'y sors, comme je le pensais, une arme. Lorenzo tient dans chacune de ses voitures, de la plus futile à la plus extravagante, une arme.

Je respire une grande bouffée d'air, puis j'ouvre la porte. Je sors, sous la grande chaleur de février, et je regarde ce qui m'entoure. Je n'entend rien, c'est calme.

J'observe autour de moi et il n'y a rien, pas une seule trace de vie. L'endroit semble réellement abandonner, ce qui est faux. Je n'essaie pas de comprendre ce qui arrive, je profite plutôt du moment pour traverser la place déserte pour rejoindre la forêt au fond.

Le gazon, désormais très long, chatouille mes chevilles. Le soleil ne m'accompagne plus, c'est la lune qui le fait et éclaire à peine ou je marche. L'ambiance est pesante, effrayante et très peur réconfortante.

J'accélère le pas pour atteindre plus rapidement le boisée. Quand je suis enfin arrivée, que les arbres se tiennent à quelques centimètres de moi, j'entend un vacarme fou provenir du bâtiment.

Des meubles sortent par les fenêtres, sûrement lancés par quelqu'un. Des coups de feu retentit, brisant le silence absolu qui régnait. Des hurlements se font entendre, soit de souffrance ou de rage.

Je vois par les fenêtres brisées des gens se mouvoir en panique. Ils courent dans tous les sens, frappent la première personne qui les approche, ils ressemblent à des sauvages comme cela.

Ça m'indique que Lorenzo s'est fait remarquer et a créé le chaos entre les gens. Je fini par pénétrer la forêt, comprenant que je n'ai plus beaucoup de temps avant que Lorenzo ne comprenne ma supercherie.

Je sers l'arme entre mes mains et avance les doigts sur la gâchette en direction de la petite maison recouverte de plantes. Elle semble abandonner. Les plantes l'ensevelissement, les escaliers sont fissurés, les barreaux qui autrefois entouraient le balcon sont tombés, les fenêtres sont brisées et aucun bruit ne provient de l'intérieur.

Je monte prudemment les deux petites marches qui mènent directement vers l'entrée. La peinture autre fois jaune pale est désormais presque toute tombé et recouvre l'asphalte du petite balcon à l'avant.

La porte est déjà ouverte, elle tombe presque. J'entre le plus discrètement que je le peux, mais les vieilles planches de bois grince sous mes pieds.

L'intérieur est couvert de poussière et sans le pourri. L'odeur me donne envie de vomir et cette maison m'effraie. L'ambiance qui y règne n'est vraiment pas bonne.

Je lève l'arme dans les airs et avance très lentement sur la pointe des pieds. J'entre dans la cuisine en premier, je ne trouve rien d'autre que de la très vieille vaisselle. Une vieille nappe, désormais grise, recouvre la table au centre. Les assiettes, les ustensiles, les verres et les chandelles règnent toujours sur la nappe. Personne n'a pris le temps de ranger, ça ne rend que l'endroit plus effrayant.

Je fais le vide de mon esprit et avance vers la petite salle de bain. Elle est vide. Une fine couche d'eau recouvre le plancher, la toilette est brisée en deux et le miroir est brisé, toujours tâché de sang.

Je ne m'y attarde pas. Je monte les escaliers, pour rejoindre le premier étage. Les escaliers grincent et menacent de briser sous mon poids.

L'arme toujours dans ma main, j'entre dans la première chambre. Un vieux lit en bois deux places règne au centre. Des commodes très poussiéreuses recouvrent le sol et des cadres déchirés ou tombants rendent l'endroit terrifiant.

Captive du grand Lorenzo LiziriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant