14- ( Dit le moi! )

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Point de vue Sabrina

La porte se referme calmement et l'espoir monte lentement en moi.

Carlos, je ne sais pourquoi, a décidé de m'aider et il y est arrivé.

Son histoire m'attriste énormément, car je sais que j'aurais pu faire la même chose que lui et je me sens triste pour la petite fille qu'il n'a jamais eu.

Le pauvre.

Je me sens faible, car je n'ai pas mangé depuis quelques jours. Alors, j'ai vraiment faim, mais je ne peux pas sortir habillée de la sorte.

Je me lève du lit, essuie mes larmes et avance vers le garde-robe pour trouver une tenue convenable. Je ne sais pas s'il n'y a que Lorenzo ou s'il y a toujours Carlos, mais je crois que tous les autres sont partis.

J'enfile une petite robe noire qui ne me sert pas du tout, je ne veux pas vraiment porter de robe, mais ma garde-robe est composée de robes ou de quelques jupes.

Je brosse rapidement mes cheveux, les attachent dans un chignon vite fait, puis je pars tout de suite mettre une paire de soulier blanc simple.

J'ouvre ma porte, j'ai une petite pensée qui me dit de retourner dans la chambre et m'y cacher à vie, mais si je ne sors jamais de cette chambre, je ne passerai jamais au-dessus de Laura.

Je descend les escaliers et je ne croise personne à part quelque garde comme toujours. Ils se font discrets, mais ils sont dehors à observer attentivement chaque mouvement suspect.

Je les oublie rapidement et entre dans la cuisine propre. Je m'y prépare silencieusement un bol de céréales, car je ne sais pas faire à manger.

Je prend une boite de céréales étrange et puis je verse le lait dans le bol pour m'asseoir à la table seul. Je me régale de ce plat simple, car j'ai tellement faim. J'entends ses pas lourd et épuisé taper au sol lentement.

Je sais d'avance qui s'est, car ses Lorenzo et il dégage quelque chose indescriptible. Je n'ai aucune envie de lui parler et lui non plus à ce que je comprend.

Il avance vers le frigidaire et sort les ingrédients pour faire des pâtes, je pense. Il ne me calcule pas une seule seconde et commence à faire bouillir l'eau. Personne n'ose parler et ça me gêne un peu, mais je préfère cela à devoir lui parler.

- Tu mange des céréales pour souper?

Il me demande tout en continuant de préparer sa recette. Je vois le jugement dans son ton de voix et ça m'énerve un peu.

- Ouais, prononce-je froidement pour faire taire la conversation.

Ce qui marche très bien, car pour une fois il se ferme la bouche et continue à préparer sa recette. Il verse les pâtes dans l'eau bouilli et murmure:

- Ça va?

J'aimerais lui dire que non, que je veux partir. Que je veux ravoir mon ancienne vie, que je veux quitter ce monde de gangster. Que je veux être n'importe où d'autre qu'ici, mais non.

- Ouais, déclare-je avec peu de conviction.

- Pourquoi me ment tu toujours?

Sa voix a créé une tempête d'émotions incontrôlable, du dégoût, de la fatigue, de la haine, de la peur, de la tristesse et des regrets. Je soupire avant de manger un peu et lui répondre en gardant les yeux dans mon assiette.

- Tu veux que je te réponde quoi?

- La vérité, pour une fois.

Il retire ses pâtes de l'eau et se serre un bol avant d'ajouter une sauce. Il s'avance à la table et s'assit en face de moi, pour me comprendre. Il a l'habitude de regarder les gens dans les yeux et après il sait tout ce qu'ils cachent.

Captive du grand Lorenzo LiziriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant