30 - ( Douce folie )

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1 mois plutôt

Lorenzo

Quatre, quatre, quatre.

Ça fait quatre putain de mois que je ne la vois plus, que je n'entend plus sa voix et que je ne sens plus son odeur réconfortante, stupidement sucrée. Elle me manque.

Je n'ai jamais ressenti ce que je ressens maintenant. J'ai besoin de la revoir, car sans elle je deviens fou et c'est mauvais pour le business.

Je ne sais pas ce qui m'arrive bordel, la seule chose que je sais c'est que je la veux. Ce qui me blesse réellement, c'est de savoir qu'elle, elle doit vouloir me tuer.

Elle doit me détester de toute son âme et je la comprends. Je voulais qu'elle me déteste, mais je ne le veux plus désormais que c'est trop tard. J'ai raté ma chance d'accepter le seul amour que j'allais recevoir de toute ma vie.

Je savais qu'elle était dangereuse avec ses beaux yeux verts et son gros caractère, voilà que je rampe à ses pieds. Je ne peux juste pas m'empêcher de penser à elle et d'espérer la revoir.

Je veux la retrouver, mais j'ai beau faire tout ce que je peux je n'y arrive pas, comme si elle avait disparu.

J'ai demandé à Pietro de craquer les caméras de surveillance de tout Puebla dans l'espoir de les voir apparaître sur une, mais ça n'a mené à rien.

Je suis aller moi-même à Puebla, dans le bar où je l'ai vue entrer, mais jamais ressortir. J'ai posé des questions au barman et ça ne m'a mené à rien, appart me battre contre six hommes qui ne m'ont pas manqué.

Depuis je cherche partout au Mexique, sans jamais trouver. Ça me rend fou de savoir qu'elle est si proche et si loin en même temps. Bordel, je ne veux que la sentir se blottir dans mes bras une nouvelle fois.

Je soupire d'exaspération et me relève du canapé où je m'étais assis pour regarder le plafond.

Il n'est que onze heures que je bois déjà. Je ne peux pas m'empêcher de boire. Je buvais déjà beaucoup avant et avec elle, mais après elle c'est devenu bien pire. Certains soirs, tellement j'ai bu, je ne me souviens plus de la veille. Ces soirées-là sont les meilleures.

Je remplis le verre de cristal qui traine sur mon bureau de whisky et je bois une première gorgée. Même boire de l'alcool me fait penser à elle, tout me fait penser à elle.

Je m'assis épuisé, car je n'ai pas dormi depuis deux ou trois jours. Je ne suis pas capable de dormir, car je sais qu'elle non plus n'en est pas capable. Le pire c'est quand mes yeux se ferment et que je laisse donc place à toutes mes pensées.

Elle doit vivre l'horreur avec lui, elle doit vivre des choses que personne ne mérite de vivre, et tout ça à cause de moi. Le pire reste quand je me dis, n'est ce qu'une seconde, qu'elle est peut-être morte.

Je soupire et laisse tomber ma tête vers l'arrière. J'aimerais ne plus penser à elle, mais à ce que je vois ce n'est pas aussi facile. Je pensais qu'en me débarrassant d'elle une bonne fois pour toute, je l'oublierai à jamais, comme un pansement qu'on enlèverait. Je sais désormais que ça ne marche pas comme cela.

Je redresse ma tête quand j'entend mon téléphone vibrer sur le bureau. Je bois de nouveau une gorgée de mon verre et j'ouvre mon téléphone pour regarder le texto qui m'a été envoyé.

Numéro inconnu.

- C'est quoi cette merde, murmure-je.

Impossible de résister à l'envie de savoir, j'ouvre le contact. Deux messages s'affichent, un texto et un lien. Je ne me pose pas plus de question et lis le message.

Captive du grand Lorenzo LiziriWhere stories live. Discover now