Captive du grand Lorenzo Liziri

26 - ( Route des amoureux ).

Sabrina

Nue, dans son lit, je suis calme et heureuse, même si je sais qu'une fois sortie de la chambre ce sera le chaos. Il va falloir que je donne des explications à Pietro pour hier soir, que je sache si Lorenzo niera cette nuit ou s'il acceptera la vérité pour une fois, sans oublier que n'importe qu'elle personne présente hier dans la maison m'a entendu crier comme une folle pendant que je passais la meilleure nuit de toute ma vie.

On dirait que chaque fois que je veux mettre du plaisir dans ma vie, je ne fais que rajouter des problèmes. Quatre ans plus tôt à la plage, puis dans la boîte de nuit avec Laura, le souper de fête d'Alvaro, les millions de fois où j'ai bue pour rendre ma vie plus amusante, toute mes provocation avec Lorenzo, James et cette nuit. Je m'amuse un court moment et je vis avec les conséquences toute ma vie.

Je me sors de mes pensées pour me tourner vers Lorenzo et lui parler. Je me tourne et lui sourit, mais il n'y a personne. Il est parti avant même que je me réveille. J'espère au moins qu'il est assez tard, ce qui pourrait expliquer pourquoi il s'est tiré comme un fugitif.

Sale chien.

C'est vache de sa part de me laisser me réveiller seule après qu'on est passé une fabuleuse nuit ensemble. Bordel, j'ai couché avec lui, il pourrait au moins être là quand je me réveille. Si je descends en bas et qu'il fait comme si de rien était, je vais lui lancer un verre dans sa gueule d'enculer.

- Calme toi, Sabrina. Il y a sûrement une explication, murmure-je à moi-même.

J'entoure la couverture autour de moi et je me déplace jusqu'au grand dressing moderne que comporte sa chambre. J'ouvre plusieurs tiroirs pour prendre une paire de bas et une chemise trop grande.

Je dépose la couverture sur le lit et j'ouvre timidement la porte pour faire face à la réalité. C'est assez calme, j'entend même personne parler ou marcher. J'avance silencieusement dans les corridors du deuxième étage et je descends discrètement les escaliers.

Il n'y a personne dans la cuisine ou dans la salle à manger, ce qui est assez étonnant. Je regarde rapidement l'heure sur le four et décide de me prendre quelque chose à manger avant d'essayer de les trouver.

Au moins, il est onze heures, ce qui pourrait un minimum expliquer pourquoi Lorenzo n'était pas avec moi à mon réveil, mais même encore je trouve ça très irrespectueux. Mais bon, Lorenzo est lui et il ne changera jamais, alors ça ne m'étonne pas qu'il est fuis avant que je ne me réveille.

J'apporte une orange avec moi et je décide de sortir dehors pour peut-être trouver au moins une seule personne. J'aperçois Pietro assis avec Maria et je vois, près de la forêt, Carlos et Angel, mais aucun signe de Lorenzo.

S'il a fuit de sa propre maison pour m'éviter, c'est complètement ridicule.

- Bon matin, dis-je en épluchant mon orange.

- Lorenzo veut te voir dans son bureau, me prévient froidement Pietro.

Je vois Carlos et Angel me regarder de loin, tout comme Maria. Je mange nerveusement une partie de mon orange, mais je n'ose pas partir dans le bureau de Lorenzo.

- Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal? Je demande timidement.

- Non, mais tu le connais. Il veut sûrement te dire quelque chose en privé, déclare Pietro.

Maria se tourne dos à moi et regarde l'horizon, ce qui me fait penser que Pietro ment. Je décide tout de même d'aller rejoindre Lorenzo, car je n'ai rien fait de mal. Je remonte au deuxième étage et je m'arrête devant la porte de son bureau.