Captive du grand Lorenzo Liziri

10 - ( Laura )

Point de vue Sabrina

Une douce main parcourt mon visage avec une débarbouillette mouillée à l'eau froide. Mes yeux toujours clos, je profite de ce moment réconfortant et paisible. Mais rapidement , je me rappelle que ce n'est plus ma vie et immédiatement je me demande qui se tient à mes côtés.

Mon dos est enfoncé dans un lit très confortable, ma tête est couchée sur un oreiller moelleux. Je ne suis donc pas à l'hôpital, une senteur que je ne connais pas passe dans mes narines.

C'est une senteur masculine un peu boisée, je déduis qu'un homme est présent dans cette pièce et se tient à mes côtés.

Je ne bouge que mes bras pour tâter le lit et trouver l'arrière de mon dos, mais je garde les yeux fermés pour feinter le fait que je viens de reprendre mes esprits.

Lentement, ma main parcourt les draps soyeux pour arriver au bas de mon dos et attraper le fusil qui y est coincé.

D'un mouvement brusque, je braque mon arme sur la personne devant moi. J'ouvre enfin les yeux et aperçois mon assaillant.

- Oh mon dieu! Crie la femme devant moi.

Je soupire de soulagement et baisse mon pistolet pour le placer dans mon short. Je prends Laura dans mes bras et la serre de toutes mes forces.

Elle tremble et laisse échapper des larmes de peur. Je pleure avec elle, mais moi c'est parce que je suis contente de la revoir. Entre mes sanglots de joies , je laisse échapper:

- Désolé, je suis vraiment désolé.

Elle renifle du nez et essuie ses larmes avant de complètement arrêter de pleurer. Je prend ses épaules et la recule pour ancrer mes yeux dans les siens.

Ils m'avaient manqué, elle m'avait réellement manquer et je me suis rendue compte que Laura n'est pas juste ma meilleure amie, mais elle est ma sœur, ma mère.

Ma famille.

- Tu m'a manqué.

- Toi aussi, mais...

- Pourquoi il y a une odeur d'homme dans ta maison. Laura, il y a quelqu'un?

Je me raidi à la penser qu'elle aurait pus laisser Enzo ou n'importe quel mafieux entrer dans son appartement . J'ai confiance en elle, mais je n'imagine pas comment je serais brisé de savoir qu'elle me donne à un mafieux.

- Non, mais il y avait quelqu'un.

- Qui? Je la questionne inquiète que mes pensées se réalisent.

- Alvaro, mais je l'ai fait partir quand tu es arrivé.

Une personne de plus, veut dire une piste de plus pour me retrouver. Je pousse doucement Laura sur le côté pour me permettre de me lever. Je m'appuie sur mes paumes et me lève de ce lit très confortable.

C'est seulement une fois debout que je ressens une douleur vive dans chaque muscle de mon corps. Bien sûr, il fallait que ma blessure se rouvre pour la millième fois en ... Combien de jours?

- Laura, je suis restée inconsciente combien de jours ou d'heures?

- Deux jours. Je n'ai pas osé t'apporter à l'hôpital, car tu m'a dit de ne pas le faire, mais tu devrais vraiment y aller.

- Je ne peux pas, dis-je trop brusquement pour moi.

Je commence à marcher vers la salle de bain pour guérir, le mieux que je peux, mes blessures. Laura reprend doucement ses esprits et tout de suite la tornade qu'elle est, revient.