15 - ( Lac )

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Sabrina

Mes pieds nus se refroidissent, à mesure que j'avance vers ma garde-robe. J'avoue avoir froid, plus que d'habitude. J'entre dans ma garde-robe et je choisis minutieusement mes vêtements.

Son oncle?

Chic, détendue, sport, propre, luxueux, pauvre, sexy?

On porte quoi pour aller voir l'oncle de son kidnappeur et de son ancienne meilleure amie, qui vous a trahis?

Simple, être simple.

Les températures descendent jusqu'à quatorze degrés, alors peut-être un jeans?

Non, il habite ou son oncle?

Il fait peut-être chaud ou peut-être on gèle?

Mon dieu!

Je m'en fou de toute manière. Un jeans noir serrer simple, un chandail manche longue blanc. Simple, détendue, propre, luxueux à cause d'une ceinture Gucci et sexy à cause de mes rondeurs naturelles.

Parfait.

Le sol est froid, pourquoi il l'est aussi. Il est gelé. Une paire de bas blanc simple et une paire de Nike blanche réchaufferons mes pieds.

J'ouvre la porte et rentre dans ma chambre, j'aurais habituellement pris mes écouteurs et mon cellulaire, mais je n'en ai pas, car ma vie est un merdier.

Sourire et toujours sourire, Sabrina, ma petite voix me rappelle.

Je me tourne à cause d'un courant d'air et c'est sur une fenêtre ouverte que je tombe. Je jurerais l'avoir fermée hier, mais bon. Je m'approche, et je la ferme sans me poser de question avant de tomber sur Lorenzo avec Maria.

Un duo improbable.

Les deux sont assis à une table et discutent en haussant le ton. Maria agite les bras dans tous les sens, pendant que Lorenzo n'ajoute que quelques mots.

Elle finit par se lever rageusement et partir dans la maison. Lorenzo baisse la tête et respire un bon coup, sûrement. Il tient son nez avec deux doigts, il est complètement épuisé.

Il frotte son visage, il passe sa main dans ses cheveux et d'un coup brusque il frappe sur la table de son poing. Il respire longtemps et quand je pense qu'il se calme, il renverse la table et hurle assez fort: « Putain de merde! ».

C'en est assez, je ferme ma fenêtre et descend les escaliers pour voir Maria. Après tout elle a toujours été là dans mes premiers jours, alors je lui en doit une.

Je descend les escaliers, passe par un des salons et rejoint la cuisine, puis la salle à manger où elle est entrée. Elle n'est pas là. Il n'y a que Carlos, Aria et Armando, si je me souviens bien.

- Bonjour.

- Bonjour, répond Aria pendant que son mari la tient par les hanches.

C'est rare que je vois autant de personnes dans cette immense villa. Aussi, ce n'est pas des vacances que je prends. Je lui sourit et la dépasse pour rejoindre Lorenzo.

Je me demande pourquoi personne ne fait rien, s'il est juste à côté et qu'il pique une crise?

J'ouvre la porte coulissante et le rejoint à la table renversée. Il me remarque immédiatement et se tourne vers moi, avant de soupirer bruyamment.

- Que se passe-t-il? Je demande tout de suite.

- Pas de tes putain d'affaires!

Il se tourne, montrant son dos, et maintenant son caractère me soule vraiment. Il peut se le mettre bien profond à la même place où il a mis ses valeurs. Bien profond et perdu dans son cul d'enfoirés.

Captive du grand Lorenzo LiziriWhere stories live. Discover now