ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟚

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Ils sont stupides de croire que je vais le laisser s'échapper. Armand est à moi. Rien qu'à moi. C'est moi qu'il a rejoint moi et personne d'autres. C'est moi qu'il aime.

— T'as bu ? m'interroge-t-il.

— Rien du tout...

Ses mains s'égarent sur mes hanches et je le rapproche de moi, passant ma main derrière sa tête. Sentir son corps contre le mien est sensationnel.

— Tu es un petit menteur, s'amuse-t-il en embrassant ma nuque. Tu sens l'alcool.

— J'ai pas le droit de boire ?

— Ça me surprend, c'est tout. C'est pas ton truc d'habitude...

Je me relève vers lui pour venir lui voler un long baiser.

— J'ai envie que tu m'aimes. Alors je dois faire comme les autres.

— Greg... T'as pas besoin de faire ça pour m'impressionner.

— Faut bien. Tu viens jamais me voir.

— C'est faux. Je viens te voir autant que je peux. Et tu sais bien que si je ne peux pas, c'est que j'ai des cours à suivre...

— Moi aussi, je te signale.

Je m'éloigne un peu de lui, déçu de savoir qu'il ne pense qu'à ma réaction et non à ce qu'il m'a fait. Je danse au milieu d'une foule, le genre de chose que je déteste, mais je fais l'effort pour lui montrer ce que je pense. Je sais parfaitement que les regards des autres sur moi lui sont insupportables. Il se rapproche de moi, m'attrape par le poignet et m'oblige à le regarder.

— Fais pas ton égoïste.

— Moi, égoïste ? C'est la meilleure !

— Greg.

— Laisse-moi.

Il enserre ma taille avant que je ne parte plus loin. Son visage se perd dans ma nuque et je me raccroche à lui de toutes mes forces. Foutu amour.

— Tu sais que je t'en veux de m'avoir laissé seul si longtemps, murmuré-je.

— Je sais bien. Je ne suis pas le meilleur des petits-amis et je te demande pardon.

— Comment je pourrai t'en vouloir ?

— Tu peux pas...

— Et tu le sais...

Il sourit et repose son nez contre ma joue, puis se penche vers mes lèvres. On s'embrasse à en perdre nos souffles. Mes mains s'accrochent à ses cheveux et je sens les siennes sur mes fesses me coller davantage à lui.

— Ta tante est chez elle ? me demande-t-il avec sa voix pleine de sous-entendu que je lui connais si bien.

— Chez des amis pour la soirée.

Il ne lui en faut pas plus pour me prendre la main et quitter la boîte de nuit. Nous dansons dans la rue avec des souvenirs de mélodies dans la tête. Dans une ruelle peu éclairée, il me repousse contre un mur et on s'embrasse encore et encore.

— Petit dévergondé...

— C'est toi qui dis ça ? Tu me sautes dessus dès que tu peux.

— Je plaide coupable.

On rit comme deux idiots et il m'entraîne jusque dans sa voiture.

Il roule en direction de chez ma tante, mais je lui demande de s'arrêter bien avant sur un parking désert, trop pressé pour attendre une minute de plus.

Je me penche vers lui et je me contorsionne pour l'emmener avec moi sur la plage arrière.

— Armand ?

AubadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant