Chapitre 9

4.6K 418 1K
                                    

Hi! J'espère que vous allez bien...?

Encore merci MILLE FOIS pour vos commentaires qui me touchent plus que tout. Merci merci merci du fond du coeur. Je suis en retard sur mes réponses mais je compte bien rattraper ce retard pour vous remercier un par un pour tout.

J'espère que ce chapitre vous plaira!

...

CHAPITRE 9

« J'attends, pas grand-chose de spécial, les jours passent et se ressemblent un peu. Tout le temps, la tête dans les étoiles. Des tonnes de personnes défilent sous mes yeux, pourtant j'me sens si seule... » -Orelsan

(Little Boy_Vance Joy)

Louis.

J'avais prévu d'arriver en premier à la librairie. Nous sommes vendredi et demain Vicky a décidée de fermer, nous laissant notre week-end dans son intégralité. Tout le monde verrait ça comme une bonne nouvelle, sauf moi. J'aime être dans cette librairie et je sais d'avance que le week-end va être atrocement long. Et j'essaye vraiment de me persuader que ça n'a rien à voir avec le fait que, en allant à la librairie, je suis au moins sûr de voir Harry.

J'ignore cette pensée en même temps que je pose de nouveau mon regard sur la scène qui se joue sous mes yeux et qui va me rendre en retard alors que je suis littéralement à un passage piéton de la librairie. De l'autre côté du trottoir se trouve deux petits garçons. Un plus grand que l'autre. Sûrement des frères, ils se ressemblent énormément. L'un doit être au collège et l'autre en primaire. Le plus grand s'amuse à bousculer le plus jeune qui lui rend les coups malgré leur différence de taille. Ils rient et se chamaillent.

Ça me fait sourire sans que je ne puisse le contrôler. Quelques souvenirs traversent mon esprit. La fameuse allée de papillons que nous avions trouvé avec Eliott un matin en nous rendant à l'école. Je n'aimais pas passer par la ville depuis qu'une voiture m'avait klaxonnée parce que j'étais passé au passage piéton sans regarder si elle comptait s'arrêter. C'était le conducteur en tord et, pourtant, il a réussi à me faire me sentir comme fautif. Je me souviens de ce sentiment de honte, de peur. Culpabiliser faisait déjà parti de ma routine. Un matin, j'ai dit à Eliott que je souhaitais trouver un autre chemin, passant plutôt par la campagne.

Il a refusé de me laisser m'aventurer seul. Après tout, j'étais sous sa responsabilité. Mais je me demande encore aujourd'hui s'il m'a suivi seulement par peur des répercussions des parents à l'idée de me laisser seul ou s'il souhaitait me protéger de lui-même.

C'est ce jour-là que nous avons trouvé l'allée des papillons. Un chemin rempli de fleurs où plusieurs papillons de toutes les couleurs volaient autour de nous. On était émerveillés. J'ai eu l'impression d'être dans un rêve et, déjà enfant, je me suis dit que c'était là que je voulais rester. Dans un endroit qui donne l'impression d'être tout droit sorti d'un livre. Loin du bruit, loin des gens.

Depuis ce jour-là, on a décidé avec Eliott de ne passer que par cette allée. Mais lorsque mon frère est entré au lycée et moi au collège, on avait des horaires différentes et c'est à l'adolescence que j'ai commencé à m'éloigner de lui. J'ai continué de passer par cette allée, mais je ne sais pas si c'était le cas pour lui aussi.

Les papillons nous voyaient passer chacun notre tour, mais plus ensemble.

Je me demande si Eliott continue de se rendre dans cette allée. C'est plus fort que moi. Je pense toujours à lui. Comme ce matin, à la simple vue de deux frères qui se rendent à l'école. La dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles, c'était sûrement il y a trois ou quatre mois. Il me demandait comment ça allait, comme il le fait souvent, et j'ai répondu que oui. Il m'a ensuite proposé qu'on s'appelle, mais j'ai trouvé une excuse pour ne pas le faire.

ASTRE [L.S] ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant