ASTRE [L.S] ✓

Chapitre 19

Hi! J'espère que vous allez bien?

Ces deux dernières semaines je n'ai pas été très active avec la rentrée et la reprise du travail de mon côté! Un nouveau travail et donc une nouvelle routine, une nouvelle organisation. Mais ça va mieux maintenant, je m'y habitue et je suis prête à revenir avec plein de projets cette année !

J'espère que ce chapitre vous plaira. Encore merci infiniment d'être là et merci pour vos commentaires qui me touchent plus que tout. Je vous suis éternellement reconnaissante.❤️
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CHAPITRE 19

« Le temps nous enrobe des étoiles à la lumière du jour afin de nous apprendre que pour voir et bénéficier du lever du Soleil , nous devons savoir traverser la nuit et rester en vie. » Orimar Leunam

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(Patience_Hollow Coves)

Louis.

Je me sens tellement ridicule à cet instant. Et j'aimerais que ce sentiment ne me soit pas familier. Pourtant, il l'est. Je fixe le téléphone face à moi comme s'il était une bombe prête à exploser. Je le regarde comme un danger. Et je ne peux m'empêcher de m'insulter, de me détester. Parce qu'il n'y a rien de plus banal qu'un coup de fil mais que j'arrive à en faire une question de vie ou de mort. Je me sens nul, je me sens dramatique. Je pense à ces personnes qui seraient au téléphone depuis longtemps. Je pense à celles qui ne voient pas un appel comme un défi à relever, qui ne voient pas ça comme une étape à passer.

Et moi je ne pense qu'à ça depuis que je me suis levé. J'ai cette boule qui grandit de plus en plus au creux de ma poitrine, au creux de mon estomac. Je n'ai même pas pris mon petit déjeuner. Je me suis simplement douché en espérant que ça fasse descendre l'angoisse. Mais ça n'a pas suffit à me calmer. Et, putain, qui a besoin d'être calmé pour un simple appel?

Je me prépare un discours dans ma tête. Parce que je n'ai pas assez confiance en moi pour croire que j'arriverais à aligner quelques mots sans les avoir préparés. Je ne fais que répéter dans ma tête ce que je dois dire. Parce que je dois toujours me donner l'impression d'avoir une longueur d'avance. Parce que j'ai besoin de prévoir comment ça va se passer et que j'ai aussi besoin d'imaginer un plan B, une sortie de secours, au cas où ça ne se passe pas comme je le voulais.

C'est fatiguant, c'est épuisant de ressentir tout ça à la fois. D'avoir l'impression de sans cesse marcher sur un fil. J'ai peur qu'on y aille trop fort avec moi, j'ai peur qu'une parole ou qu'un geste me fasse chuter.

Parce que je sais que je tombe facilement.

Et que je me relève difficilement.

C'est ce genre de moment qui me rappelle à quel point je me sens faible. A quel point j'aimerais être autrement. Parce que j'aimerais tellement ne pas avoir cette boule à l'estomac. J'aimerais ne pas avoir l'impression que ma journée va être mauvaise dès qu'un événement me tracasse. J'aimerais que ce qui semble facile et anodin pour les autres le soit pour moi aussi.

J'aimerais ne pas souffler longuement comme je le fais à cet instant. Je vois les minutes passer sur mon téléphone. Je vois aussi un message de Harry s'afficher. Il me demande si ça va suite à mon message où je lui ai dit de partir à la librairie sans moi, que je le rejoindrais.

Deux semaines sont passées depuis le mariage de mon frère. Depuis qu'on s'est embrassé, Harry et moi. J'ai encore du mal à croire qu'on est ensemble. Tout a changé et, pourtant, rien n'est vraiment différent. Il y a toujours cette complicité entre nous. Il y a toujours ces rires, ces sourires complices. Mais, maintenant, il y a aussi ces baisers qui retournent agréablement mon coeur. Et il y a ces étreintes. J'ai vite compris que Harry avait besoin de ces gestes d'affection et je commence à en avoir besoin aussi, même si je n'ai jamais été habitué à autant d'amour et de tendresse.