ASTRE [L.S] ✓

Chapitre 20

Hi! J'espère que vous allez bien?

Encore merci infiniment pour votre soutien au quotidien. Merci pour vos commentaires sur le précédent chapitre. Merci de suivre cette aventure avec moi. Ce chapitre me tient très à coeur alors j'espère qu'il vous plaira.❤️

...

CHAPITRE 20

"Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde." -Le Petit Prince

✦

(Echo_Jason Walker)

Harry.

Je soupire pour la énième fois, mes doigts suspendus au dessus du clavier de mon ordinateur. La nuit est tombée depuis un moment déjà et seule la luminosité de l'écran m'éclaire. Je regarde le chapitre que je suis en train d'écrire et je déteste le vide qui s'installe au creux de moi. Ce vide qui me fait comprendre que je n'y arriverais pas cette nuit. Pas encore. En ce moment, l'inspiration me revient mais elle peut repartir aussi vite qu'elle est arrivée. Et c'est vraiment dur à vivre quand, avant, j'avais l'habitude de passer la nuit à écrire sans me poser de questions. L'inspiration me venait naturellement. Ma seule préoccupation était de savoir si j'allais terminer le chapitre à temps pour le publier rapidement sur mon site.

Je regarde mon lit, au milieu duquel je suis assis. J'ai tout essayé ce soir. Ecrire sur le canapé, écrire sur mon bureau, écrire à même le sol, puis enfin écrire dans mon lit, à côté de Atlas qui dort profondément sur mon oreiller. Ça fait qu'une semaine que ce petit chaton est arrivé et, pourtant, j'ai l'impression qu'il a toujours été là. Mon appartement me semble moins vide avec lui. Et c'est un chaton tellement câlin que j'ai pris l'habitude de l'avoir contre moi quand je rentre de la librairie. Il semble en avoir pris l'habitude aussi puisque, toutes les nuits, il dort sur mon oreiller, au sommet de ma tête. Parfois, je me réveille parce que sa patte vient me chatouiller le visage.

Je souris doucement en regardant Atlas avant de laisser un sourire plus triste prendre place sur mon visage. Je regarde mon écran et les quelques mots qui s'y affichent. Au fond, je sais très bien pourquoi je n'arrive pas à écrire ce soir. Parce que mon coeur n'y est pas. Parce que mes pensées tournent autour d'une seule et même personne.

Louis.

Mon coeur se serre doucement alors que je me lève instinctivement de mon lit pour me diriger vers mon balcon. Je sais que je ne devrais pas ouvrir ma baie vitrée en prétextant vouloir prendre l'air. Je sais que je ne devrais pas utiliser cette excuse pour simplement regarder en direction du balcon de Louis. Et je sais aussi que je ne devrais donner autant d'importance à sa lumière encore allumée. Mais c'est plus fort que moi.

Je reste là, à sentir le froid m'envelopper lentement. J'écoute le bruit que font les rares voitures qui passent devant l'immeuble. J'écoute la musique qu'on entend résonner au loin, venant sûrement des bars se trouvant dans le coeur de Londres.

J'écoute tout pour oublier le silence qui a prit place entre nos deux balcons.

Depuis quatre jours, Louis est assez distant. En fait, c'est comme s'il était là sans être là. A la librairie, on travaille ensemble mais il est ailleurs. Je me suis surpris plusieurs fois à lui parler avant de réaliser qu'il ne m'écoutait pas. Il ne reste pas longtemps à la librairie, disant qu'il a du travail, de la correction à faire. Physiquement aussi, il est distant. Il y a deux soirs de ça, je l'ai invité à la maison pour manger ensemble et regarder un film mais, encore une fois, c'est comme s'il n'était pas là. Pas de gestes de sa part, pas d'attention, seulement des sourires désolés lorsqu'il me demandait de répéter ce que je disais parce qu'il ne m'avait pas écouté la première fois. Et il semblait sincèrement désolé à chaque fois.