Roxanne et son petit ami s'introduisent illégalement dans un château abandonné, sans se douter qu'il est hanté depuis 300 ans.
Leur amour survivra-t-il aux fantômes... à la peur... aux tentations ?
***
Il a suffi d'un regard, un seul, pour que nos...
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« Deux semaines passèrent avant que son ressentiment ne la pousse dans les bras d'un pétunia en colère. »
– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire
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Depuis mon arrivée à Grenoble, je m'étais toujours sentie désespérée.
Je n'avais pas trouvé le temps, l'énergie, l'argent, le courage d'entamer des études, je peinais à aider ma sœur à monter l'enseigne de ses rêves, et j'avais abandonné tout souhait ou désir autre que celui de rester auprès de Hans.
Il était ma zone de confort, la bulle de tendresse que rien ni personne ne viendrait éclater.
Mais à présent qu'Hébène était persuadé du contraire, soudain, moi aussi j'avais envie d'y croire.
Cet état de fait dépassait l'entendement. Il m'effrayait, aussi. Trop pour que je m'autorise à y penser plus de quelques secondes au cours des deux semaines qui suivirent.
J'avais laissé Hébène sur un vague au revoir et des dizaines, des centaines de non-dits, comme si, tacitement, nous présumions déjà que nous allions nous retrouver.
Pourtant, les jours passèrent et il resta cloisonné dans un coin de ma mémoire, tel le vestige interdit d'un événement que la réalité m'obligeait à occulter.
La réalité, c'était Hans. Son accident.
Ses parents qui, en une visite seulement, avaient mis sens dessus dessous l'appartement.
— Tu devrais les jeter, suggéra mon petit ami en lançant un regard appuyé aux fleurs posées sur la table du salon.
Les myosotis. Ils avaient fini par faner, imitant Hébène, qui ne s'était plus manifesté.
J'avais menti à Hans, prétextant qu'Allie nous les avait envoyés pour lui souhaiter un bon rétablissement. Son esprit était encore trop embrumé pour que je l'obscurcisse de doutes et d'hypothèses trop fumeuses pour être formulées.
Il se remettait bien, compte tenu des circonstances : après sa sortie de l'hôpital, il y a trois jours, le Dr Guillaud lui avait recommandé de rester tranquille pendant un mois. Il commençait tout juste sa rééducation chez le kiné en bas de la rue. La venue de M. et Mme Feuerbach avait été bénéfique – même si, maintenant qu'ils étaient partis, je craignais que Hans ne regrette leur départ.
