Roxanne et son petit ami s'introduisent illégalement dans un château abandonné, sans se douter qu'il est hanté depuis 300 ans.
Leur amour survivra-t-il aux fantômes... à la peur... aux tentations ?
***
Il a suffi d'un regard, un seul, pour que nos...
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« Sa peur s'enroula autour de son cœur comme du lierre grimpant... »
– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire
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J'étais incapable de me rappeler quand la pluie s'était mise à pleurer.
— Roxanne.
Pleuvoir. Quand elle s'était mise à pleuvoir.
— Roxanne.
Il y a une heure, peut-être.
Ou deux – j'avais perdu la notion du temps.
— Roxanne !
La curiosité m'ordonna de me retourner, mais mon corps, lui, demeura fixe, incapable de bouger.
J'étais paralysée par tout ce que j'avais vu, senti, perçu cette nuit. Mes peurs déteignaient sur ma peau, la bleuissant de froid, d'angoisse et de maux.
— Rox...
Hébène se matérialisa face à moi, le regard sombre et les poings serrés.
Je ne savais pas combien de spectres hantaient le domaine de Mussy, exactement, mais il ne faisait pas partie de ceux que je désirais croiser. Pas maintenant. Pas alors que j'étais seule, esseulée, épuisée par tout ce à quoi j'avais survécu depuis mon arrivée ici.
Mécaniquement, un pas après l'autre, j'empruntai le chemin inverse, de l'étang jusqu'au château. Les récriminations d'Hébène bourdonnaient dans mes oreilles, mais je refusais de l'entendre, pressée de retrouver la chaleur des bras de Hans.
Lorsqu'il posa sa main sur mon épaule, je tressaillis. Presque imperceptiblement, mais assez pour attirer son attention.
— Je t'ai... je t'ai touchée. C'est la troisième fois.
Un frisson remonta le long de mon échine. La fêlure que je détectai dans sa voix, pareille à celle que j'avais découverte lorsque nous nous trouvions dans son office, me bouleversa.
Peut-être parce que je la reconnaissais. Peut-être parce qu'elle était mue par une détresse et un soulagement mêlés. Peut-être parce que...
— Tu m'avais pourtant assuré n'avoir rien ressenti, ce matin.
