56. Rose verte

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« ... et, insensée, elle se laissa bercée par l'espoir d'une rose verte qui la priverait pourtant de tout ce à quoi elle avait toujours aspiré. »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

Le réveil fut aussi douloureux que ce à quoi j'aurais pu m'attendre

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Le réveil fut aussi douloureux que ce à quoi j'aurais pu m'attendre. 

Des bip bip bip stridents me tirèrent du sommeil, bien que pour une fois, les détecteurs EMF n'y fussent pour rien. Ni Noah, ni moi ne serions parvenus à nous assoupir sur le canapé de l'office d'Hébène, autrement. 

Il fallait pourtant que j'en trouve un, et vite, afin de mettre ma théorie à l'épreuve : après avoir passé toute une nuit dans les bras de quelqu'un qui me voyait, quelqu'un qui m'aimait, je devrais être parfaitement humaine, à présent. 

— Merci, Noah. Je ne pourrai jamais te rendre la pareille, mais... je m'attellerai tous les jours à le faire, lui jurai-je, sincère. 

Et c'était une promesse que j'étais bien décidée à tenir, car je n'étais plus une sylphide, n'est-ce pas ? 

Il ne fallait pas que je le sois. 

— Contente-toi de rester en vie, grommela-t-il. 

Je souris, attendrie par la tendresse avec laquelle il m'aida à me relever. Il était amoureux, mais il me respectait et m'honorait comme une amie. 

C'était plus, tellement plus que tout ce que je méritais. 

J'époussetai le bas de ma robe à volants désormais froissée, et inspectai les bandages qui recouvraient mon bras et ma jambe en priant pour qu'aucune goutte de sang ne soit versée, aujourd'hui. 

Après avoir pris une grande inspiration, je m'aventurai dans le corridor, consciente que les prochaines secondes détermineraient l'ensemble de mon existence ou, du moins, ce qu'il en resterait à l'issue de cette journée. 

SYLPHIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant