49. Pervenche

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« Sa raison fatiguée se laissa pervertir par la promesse d'une pervenche meurtrière

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« Sa raison fatiguée se laissa pervertir par la promesse d'une pervenche meurtrière. »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

Une larme traîtresse roula sur ma joue, sans que je ne cherche à l'essuyer

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Une larme traîtresse roula sur ma joue, sans que je ne cherche à l'essuyer. 

C'était trop tard. Il l'avait vue. 

— Tu n'aurais pas pu faire ça avant ? m'étranglai-je.

— Faire quoi, mon ange ?

— Être toi... juste toi, chuchotai-je.

Pas un sylphe, pas un homme. Hébène... juste Hébène.

— Si, avoua-t-il en se redressant pour me faire face, et, une fois encore, je me laissai attendrir par l'éclat de sincérité qui traversa son regard.

J'aimais Hébène quand il était sincère. J'aimais Hébène quand il était bon. Mais je l'aimais aussi quand il était méchant, hostile, arrogant, compris-je soudain, et c'était là mon plus grand vice. 

— Je ne mettrai pas ta vie en danger, Roxanne, déclara-t-il soudain, résigné. Ni celle de Hans. Je vous protégerai jusqu'à mon dernier souffle, jusqu'à... jusqu'à votre union.

Je souris. Parce que c'était la première fois qu'Hébène prononçait son prénom, et parce que, même si j'avais toutes les raisons de me méfier, j'avais envie de croire à son serment.

— Je ne pense pas que Mathilde puisse en dire autant.

— Laisse-moi me charger de Mathilde, réclama-t-il en caressant l'une de mes pommettes du dos de sa main.

Je m'écartai aussitôt, et me plaquai contre le carrelage vert olive. Les carreaux étaient frais, tempérant mon corps qui bouillonnait de l'intérieur, car, je le craignais, Hébène de Mussy était un feu ardent qui ne demandait qu'à être avivé.

— Comment ?

Mais tout comme je m'interdisais de lui confier que j'avais été sylphide un jour, Hébène refusait de m'expliquer comment il était possible de le tuer.

SYLPHIDEWhere stories live. Discover now