13. Marguerite

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« Le cœur rempli d'espoir, elle accepta de suivre sa marguerite inconstante, délétère, se languissant déjà de ce nouveau départ

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« Le cœur rempli d'espoir, elle accepta de suivre sa marguerite inconstante, délétère, se languissant déjà de ce nouveau départ. »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

En l'espace de quelques jours à peine, toutes mes croyances avaient été réfutées

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En l'espace de quelques jours à peine, toutes mes croyances avaient été réfutées.

Je ne m'étais pas encore totalement faite à l'existence du surnaturel, mais j'y travaillais, car j'étais désormais certaine que les tableaux étaient vivants, et que certaines personnes pouvaient se volatiliser en un instant sans vous gratifier d'un quelconque au revoir.

Paradoxalement, aucun de ces différents constats ne me dérangeait. Peut-être parce que j'avais toujours préféré la fantasy pourtant fictive à mon train-train quotidien. Ça n'avait rien d'étonnant, vraiment : j'avais été bercée par Narnia durant l'enfance, dévoré The Mortal Instruments à l'adolescence, et je me raccrochais à n'importe quel livre de sorcellerie qui me tombait sous la main, à l'âge adulte. 

On me prenait généralement pour une rêveuse, même si une minorité d'êtres humains considérait sûrement que j'avançais dans un déni constant occultant totalement ma perception de la réalité. 

En dépit de leur dédain apparent, les auteurs de cette remarque n'avaient pas tort : le monde qui m'entourait paraissait trop fade, trop terne. Je ne désirais que le colorer, l'illustrer des fragments que mon inconscient déterrait des tréfonds de mon imagination. 

Pas toujours les plus sains, ni les moins dangereux, mais ceux qui m'attiraient le plus, ceux vers lesquels je me dirigeais instinctivement. 

De ce point de vue, il n'était pas surprenant que le tableau et son sujet m'aient fascinée dès l'instant où j'avais posé les yeux sur eux : malgré son arrogance, malgré son insolence, Hébène était la matérialisation concrète de tout ce vers quoi mon esprit avait toujours tendu, au fil de pages et de promenades, de songes et de récits entendus. 

Je constatai donc avec circonspection, sans effarement aucun, qu'il n'était pas humain. 

Ou, du moins, qu'il était plus que cela. 

SYLPHIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant