27. Jonc

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« La chute fut violente, mais leur lien demeura aussi fort que le jonc

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« La chute fut violente, mais leur lien demeura aussi fort que le jonc. »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

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— Dé... désolé.

Mes genoux étaient couverts d'égratignures et mon poignet gauche me faisait mal, mais je me relevais aussitôt, pleine d'espoir.

— Hébène ?

Je m'étais évertuée à éclipser la moindre pensée susceptible de me rattacher à lui, durant mon dîner avec Allie, et voilà qu'il revenait au moment où je m'y attendais le moins... comme toujours.

— Tu es bien réelle, souffla-t-il en se raccrochant désespérément à mes bras.

Je voulais me dégager, mais l'éclat de détresse qui anima ses pupilles m'en empêcha. Jusqu'à présent, il n'avait jamais eu peur de rien... si ce n'est de Mathilde. 

Je le forçai à s'asseoir contre le mur le plus proche en le maintenant face à moi, de peur qu'il s'effondre à nouveau. Sa gorge se serra.

— Ce dernier mois...

Il était dans un état pitoyable. Encore pire que tout à l'heure. Ses vêtements faisaient plus figure de guenilles que d'habits, à l'exception de sa veste, qui avait miraculeusement été épargnée. C'est comme si, en quelques heures seulement, le temps l'avait sournoisement rattrapé.

— ... tu étais partout, mais nulle part à la fois.

— Tu m'avais dit de fuir, rappelai-je, le ventre noué.

Et je ne saisissais que maintenant à quel point il avait eu raison.

— Tu étais là, protesta-t-il en posant la main sur son cœur.

Je ne sais pas pourquoi, mais ce geste m'émut comme jamais auparavant. Il y avait une telle sensibilité dans sa posture, une telle sincérité dans ses paroles, que je me retrouvais prise au piège malgré moi.

— Hébène, je te promets que je n'ai pas remis un pied au château de Mussy avant aujourd'hui.

Même si j'en avais terriblement, atrocement envie.

SYLPHIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant