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5 mois après....
Dans la peau de Ndeye Absa

Je termine de préparer le dîner. J'entre dans ma chambre, histoire de me reposer un peu. Une trentaine de minutes après, je me réveille en entendant la voix de mon mari. Il venait de rentrer des champs. Sans perdre du temps, je sors. Il y'avait tout le monde rassemblé au milieu de la cours.

Ma belle mère : Donc toi tu étais dans ta chambre ?

Je ne réponds pas et baisse ma tête seulement.

Elle: Et ton dîner ? T'as terminé ?

Moi: Oui

Elle: J'en suis sûre t'as encore rien préparé de bon. Va servir on a faim.

Je fais comme elle m'a dit. Je sers le dîner dans deux grands bols. Ici, ils sont bien nombreux comparés à chez mon père. Il y'a le bol des adultes et celui des enfants.

Depuis que je vis ici, jamais j'ai mangé avec les adultes. Les gens de cette maison n'ont aucune pitié en commençant par mon mari, l'homme qui doit me protéger est le premier à m'avoir battu au milieu de la maison et ce jour personne n'a réagi. Pourtant on est de la même famille, mon oncle voit tout et ne dit rien, même les plus petits de cette maison me respectent pas. Je suis pas venue en tant que belle fille mais pour être leur esclave.

Samba a commencé à tousser.

BM: Est ce que tout va bien ? Je te sers de l'eau ?

Je me lève et je vais lui servir de l'eau. Je m'inquiétais.

A ma plus grande surprise, il a refusé de boire l'eau et à demandé à Néné une cousine, de l'amener de l'eau. J'avais tellement honte que je suis restée debout, tasse d'eau à la main, personne me calculait. Ils mangeaient tranquillement. Cette nuit là, Samba n'a pas dormi avec moi. Je ne sais pas où d'ailleurs mais c'était la première fois qu'il le faisait.

Une semaine après

Celà fait des jours. Oui des jours qui sont comme des années pour moi. Toujours la même routine, la première à me lever, je fais le ménage, prépare les repas et tout sa sans l'aide de personne. Pourtant je ne suis pas la seule belle fille de cette famille. Je ne comprends pas pourquoi ils me font vivre cet enfer.

Des jours, que Samba me bats. Il ne cesse de m'insulter, m'humilier et de me violer tous les soirs après il s'en va, je ne le vois que le jour suivant. Il m'adresse même pas la parole.

BM: Arrête ce que tu fais et tu vas récupérer ma commande chez Ali.

Moi: Au marché ?

BM: Non à la cimetière

J'essuie mes mains abandonne mon repas et direction au marché chez Ali un grand commerçant connu ici. Sa boutique est tellement loin, je me dépêchais en pensant à ma cuisine car je sais que personne ne va continuer le repas pour moi.

Je croise Ali, un voisin. Oh non, me disais-je, pas lui. La plus part, quand Samba me bat c'est de sa faute. Toujours il vient vers moi ce qui me crée des problèmes. La dernière fois, il a osé venir à la maison et a failli se battre avec mon mari. Quand il était parti j'en ai payé les pots cassés.

Moi: S'il te plaît

Lui: C'est quoi cette brûlure sur ton bras ? C'est lui ?

Moi: Qu'est-ce que tu veux ? Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille ?

Il me regarde droit dans les yeux.

Terrorisée et menacée par son violent mari, elle repousse Ali, ce jeune homme,qui l'apprécie.

CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant