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Aziz et son meilleur ami Issa, sont partis rejoindre d'autres amis pour passer du temps entre mecs comme ils avaient l'habitude de le faire. Léa et petit Aziz sont bien chez leur mamie, Mariame elle les gâte. Quant à Ndeye Absa, elle vient d'arriver dans le quartier où vivent Yacine et son mari...

Ndeye Absa

_Salam Aleykoume, Sokhnasi fingua garé bahoule dh
*Bonjour, vous ne devez pas vous garer ici

_Ah mangui diegualou dh
*Pardon je m'excuse

Je redémarre la voiture jusqu'à ce que je trouve un genre de parking juste en face chez Yacine. Je descend, marche vers la maison, trop excitée.

Elle et son mari ne sont au courant de notre venus. J'ai eu leur adresse grâce à Aziz.

_Mais...sheuu...mane eupeule na

Tellement je suis impatiente de la revoir j'ai oublié les cadeaux que j'ai acheté pour elle à la maison. Bon...j'arrive devant la porte, je sonne, deux fois personne ne m'ouvre. Je regarde à travers les fenêtres et je ne vois personne dans la maison.

Je ne perds pas espoir. Je me dis peut-être qu'ils sont sortis. Bref...je retourne attendre dans ma voiture. Quelques minutes après je vois une dame, elle s'arrête devant la porte et sort des clés. Je descends et vais la parler.

J'ai su qu'elle est une cousine de Yacine et depuis que celle-ci est  à l'hôpital elle vient dans la maison chaque jour pour faire le ménage et la préparer quelques choses à manger.

J'ai eu un mauvais pressentiment. Yacine est à l'hôpital presque trois semaines et elle m'a rien dit. Je ne comprends rien. Personne n'était au courant même Aziz car si il le savait il allait me le dire.

Je la remercie , demande dans quel hôpital elle est et j'y vais. Heureusement c'était l'heure pour les visites. Moi qui pensait trouver quelqu'un dans sa chambre, je la trouve seule, endormie, main plâtrée, visage complètement défigurée.

J'ai versé des larmes sans faire exprès. J'étais sous le choc. Je n'en croyais pas mes yeux. Je m'installe à côté d'elle sur le lit et prend sa main. Je ne cessais de la demander pardon et de pleurer.

J'ai pensé à appeler Aziz mais je ne veux pas le déranger aussi. Je suis restée à ses côtés jusqu'à la fin de l'heure des visites. Une infirmière est venue me faire sortir. Je suis passée voir le médecin pour savoir ce qui se passe.

Lui même était surpris car depuis que Yacine est là, son mari n'est venu le voir qu'une seule fois et le pire, chaque jour c'est le médecin lui même qui l'appelle pour lui donner des nouvelles. N'est ce pas humiliant ?

Moi: Pourtant elle a de la famille je ne comprends pas pourquoi elle vienne pas ?

Médecin : En tout cas son état s'est amélioré. Mais  sachez qu'avant c'était trop critique en plus...

Moi: En plus quoi ?

Médecin : Elle a fait une fausse couche

Moi: Quoi ?

Médecin : Elle a été agressé d'après son mari. Sauf qu'il nous a dit que c'était la première fois mais en l'examinant je me suis rendue compte du contraire. Cette dame se faisait battre.

Moi: Mais par qui ?

Médecin : Actuellement la police enquête sur sa

J'échange encore avec lui, on s'échange de contacts aussi. Les frais de l'hospitalisation...je les ai payé sur place.

C'est avec le coeur lourd et plein d'haine que je suis sortie de l'hôpital. Sa se voyait de loin que j'étais en colère. Sur le trajet, je me demandais sans cesse qui pouvait faire du mal à Yacine. Je pense à son mari...mais je sais pas j'ai du mal.

Aziz n'était toujours pas rentré. Je suis seule à la maison, triste, perturbée, en colère et sous le choc. J'appelais Ousmane mais il répond pas, de même pour Aziz, son téléphone est éteint.

Je décide d'aller me coucher. Aziz a ses clés et j'ai préparé le dîner donc tout va bien. Sauf que je ne réussissais pas à dormir, j'ai trop mal au coeur. Voir Yacine dans cet état, couchée, impuissante sur ce lit d'hôpital m'a fait tellement pleurer. Elle qui affichait toujours son beau sourire, la voilà bouche cousue.

Ding dong

C'est à la deuxième sonnerie que je suis allée ouvrir. Je pensais c'était Aziz...

Aziz Ndiaye
23h14

Moi: Boy kholale mane mangui deme teudi dama sonou nékale fi di wahe rk
*Ecoutes mec je vais aller me coucher restes là à parler seulement

Issa: Ioe boule dofe hamngua bou bahe lima laye wahe sho bi loye khare pour dieule ko
*Tu sais très bien de quoi je parle. T'attends quoi pour draguer la meuf ? (Ndeye Absa)

Moi: T'as bu quoi ?

Issa: Yambare bingua done
*Mauviette que t'es

Nous deux c'est toujours comme sa. À chaque fois qu'on se retrouve, on parle 5% de choses sérieuses et 95% de choses stupides. Il commence toujours en plus, toujours il se fou de moi.

Ce fou me dit de draguer Ndeye Absa comme si il n'est pas au courant de ce qui s'était passé récemment...parler à votre pote non ?

On entre tout les deux chacun dans sa voiture et on rentre. Même sur le chemin il me provoquait, il voulait faire la course, ce gamin.
Il a de la chance que je sois fatigué 😂

Plus j'avance, plus je vois les lampes de la maison allumées. Je suis surpris car connaissant Ndeye Absa elle n'a pas l'habitude de rester éveiller à cette heure. Alors je sonne et elle vient m'ouvrir avec un visage que je n'aime pas voir car je le connais : un visage de perturbé.

Elle me fait savoir qu'il y'a quelqu'un au salon.

Moi: A cette heure ?

Ndeye: Oui elle te cherche

Moi: Moi ? Elle s'est pas trompé ?

Et là...j'entends sa voix

Kaina: Jamais je ne me tromperai sur toi...

La cause de ma fuite du pays pour des années, celle que je souhaite voir en dernier, mon pire cauchemar est venu vers moi, me retrouver....

CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant