CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa

32

Coumba Ndiaye

Écouteurs aux oreilles, musique à fond, capuche sur la tête et les mains dans les poches de mon jogging, je rentre à la maison. Je croisais des camarades de classe, des connaissances mais je faisais semblant de ne pas les voir, je ne calculais personne.

J'allais traverser la route quand soudain une voiture s'arrête devant moi, j'eus peur. Je diminue le song sans enlever les écouteurs.
Le conducteur il me parlait je ne calculais pas. Un moment il s'en va, j'avais vraiment cru qu'il s'était en allait pour de bon mais c'est à mon arrivée à la maison que je me suis rendu compte qu'il me suivait.

_Alors t'habites ici ?

Moi:...

_Tu vas faire la sourde jusqu'à quand ?

Moi:...

_Hmmm j'aime sa

Il descend de sa voiture et s'y adosse en croisant les bras tout en me faisant face. J'étais pas d'humeur à le parler, en plus la porte s'attarde à être ouverte.

_Tu t'appelles comment ?

Je sonne une seconde fois.

_Ah j'ai compris...t'es moche c'est pour sa tu ne réponds pas

Moi: Comme si toi t'étais beau

_Felicitations tu as retrouvé ta langue enfin

Je le fixe, je ne sais quoi faire avec lui. Il me regarde avec un sourire au coin, je continuer de le fixer sans cligner des yeux. Sa l'amusait, sa se voyait sur son visage. On ne disait rien et se fixait jusqu'à ce que Abdourahmane ouvre la porte.

Lui aussi nous regardait bizarrement, je le lance un « salut » et je rentre directement, je pense le gars qui me suivait est par la suite parti. Bref...

Abdourahmane ne tarde pas à venir dans ma chambre :

Abdourahmane : J'aimerais qu'on parle ?

Moi:...

Abdourahmane : Je te parle

Moi: Je t'entends

Je sens son regard sur moi mais je ne calculais pas et restais concentré sur mon téléphone, je sais de quoi il veut parler et honnêtement je m'en fou.

Abdourahmane : J'ai été témoin de ton dispute hier avec ta mère

Moi: Je sais et ?

Abdourahmane : J'avoue elle a raison tu as changé

Moi: Et ?

Abdourahmane : Je ne suis pas là pour te juger, tu sais bien que tu peux tout me dire

Moi: Je n'ai rien à te dire

Abdourahmane : Hmmm...d'accord

Il sort enfin. J'arriverai donc  jamais à vivre en paix dans cette maison ? Quand je suis seule on vient me déranger, je reste dans mon coin je ne les calcule pas, ils viennent me les casser. Ils me saoulent.

Je met mes écouteurs, et m'allonge fixant le plafond...c'est devenue ma routine, la solitude ma meilleure amie.

Ousmane

Deux heures après ma sortie, je prends la direction de chez Luise. Cette garce a voulu me la faire sauf qu'elle sait pas qu'elle vient de faire la pire erreur de sa vie.

Moi Ousmane, aucune femme ne me manque de respect. Je sais pas ce qui la prise pour essayer de me tendre un piège mais elle va regretter.

C'est sa copine, Bina qui m'a ouvert la porte. Elle essayait de m'empêcher d'entrer. Je criais le prénom de Luise partout dans l'appartement, c'est quand j'ouvre la porte de sa chambre que je la vois au lit avec un homme. Sa ne me choquait pas parce que je sais très bien qu'elle genre de fille est Luise.