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Deux jours après....
_Papa, papa elle a bougé la main

J'ouvre les yeux et les referme sitôt quand une forte lumière blanche m'y avait tapée. Je souffle. J'essaie de bouger mais j'avais trop mal. Je sentais ni mes pieds, ni mes mains.

_Papaaaa

_Ouiii

_Elle a ouvert les yeux

_Ma princesse écoutes, cette fille est malade elle est très fatiguée elle dors toujours tu peux la laisser se reposer ?

_Oui mais...regarde

J'ouvre encore mes yeux. En face de moi je vois une petite assise sur une chaise et à ses côtés un monsieur...que...

Dont je me souviens pas d'avoir connu.

Il vient vers moi.

Monsieur : Ça va ?

Je fais oui de la tête puisque aucun mots arrivait à sortir de ma bouche.

Avec la petite, ils étaient « heureux » tandis que moi dans ma tête je me pose milles questions comme : qui sont ils ? Qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi ?

Et comme s'il lisait dans mes pensées...

Monsieur : Je me présente, Aziz Ndiaye. Elle c'est ma fille Léa.

Je le regarde, le fixe pour voir s'il va me raconter ce qui s'était passé.

Monsieur : Je sais que tu te poses milles questions mais rassure-toi, ici tu es en sécurité.

Il me dit qu'il me laisse me reposer et sors avec  sa fille qui au début ne voulait pas.

AZIZ NDIAYE

Me revoilà au volant avec Léa en route vers Dakar. Je ne me suis même pas reposé. J'ai étais bête d'avoir minimiser le trajet Dakar-Djoloff.

« Je vais y aller dimanche matin et rentrer le soir » me disais je

Si seulement je savais. Je suis fatigué mais je suis obligé de rentrer. Je suis médecin, je dois aller au travail et Léa à l'école.

Ils sont trop ouverts les gens d'ici. Ils ne cessaient d'insister pour qu'on reste passer la nuit. Mais malheureusement je ne peux pas. J'ai de la peine pour ma petite fille qui ne voulait pas rentrer. Elle me boude et refuse de me parler cette capricieuse.

Moi: Princesse ?

Elle répond pas.

Je me retourne vite fait et ce que je vois en premier c'est sa bouche bien ouverte,yeux fermés et tête un peu baissée sur le côté.

Moi: Ah elle dort

Je diminue le song de la musique. J'ai tellement hâte d'arriver à Dakar. Presque une heure que je roule mais on dirait des heures. Je vois une petite voiture, sortir d'une route que je ne connaissais pas.

Impatient et curieux que je suis, je décide d'emprunter le chemin sans même savoir le pourquoi. Tout ce que je veux c'est d'arriver le plus vite possible.

On dirait une forêt, aucun bruit, tout est calme. Plus j'avance plus je me demande dans quoi je me suis encore embarqué. Et pourtant je ne recule point.

Quelques minutes après, au milieu de la forêt, j'aperçois un corps allongé au sol. J'arrête de suite la voiture. Je me met à prier. Je regarde bien au tour de moi. Je ne vois personne. J'osais pas dire qu'il se passait pas quelque chose. Et en tant que médecin fallait que je fasse mon devoir. Je sors de la voiture, le coeur lourd y laissant ma fille seule entrain de dormir sagement.

Au sol, je vois une fille, qui j'en suis sûre n'a même pas encore dix huit ans. Bref j'hésite avant de toucher son cou. Elle est dans un état pitoyable. La personne qui l'a agressé ne l'a pas raté. Elle était toujours en vie mais inconsciente. Je n'ai même pas réfléchi. Je l'ai direct amener dans la voiture. Il faut que je l'aide j'espère juste qu'elle arrivera à tenir d'ici à Dakar, vu son état j'ai un peu peur.

C'est dans la nuit qu'on est arrivé à Dakar. J'ai installé la jeune fille toujours inconsciente dans la chambre d'amie. J'ai préféré ne pas l'amener à l'hôpital et m'occuper d'elle personnellement dans ma demeure.

A ce que je vois, c'est une battante, elle a réussi à tenir le coup. Elle respire toujours. Je ne perd pas de temps. Je met Léa au lit et vient m'occuper de ma patiente. J'ai presque passé toute la nuit à m'occuper d'elle. Son état est grave et pitoyable. J'ai tellement étais surpris de voir qu'elle est toujours en vie après toutes les séquelles que me dévoilent son corps.

Le lendemain, la femme de ménage, Yacine m'appelle et m'annonce qu'elle serait absente à cause d'une urgence familiale. Alors je fus obligé de ne pas aller à la clinique, surveillant ma patiente.

C'est dans la soirée, après le dîner, qu'elle décide enfin d'ouvrir ses yeux.

Léa : Papa, papa elle a bougé la main

Elle les referme sitôt peut-être à cause de la forte intensité de la lumière blanche. Moi qui était sur le point de sortir de la chambre, j'entre de nouveau. Elle essaie de bouger mais n'y arrive pas.

Léa : Papaaaa

Moi: Ouiii

Léa: Elle a ouvert les yeux

Moi: Ma princesse écoutes, cette fille est malade elle est très fatiguée elle dors toujours tu peux la laisser se reposer ?

Léa : Oui mais...regarde

Elle ouvre encore les  yeux. Et me fixe ma fille et moi.
Je vais vers elle.

Moi : Ça va ?

Elle fait oui de la tête.

Ma fille et moi étions heureux qu'elle soit réveillée après tout ce temps. Je voyais qu'elle allait « bien ». Sauf que l'expression de son visage, me fait savoir qu'elle était entrain de se poser pas mal de questions. Ce qui était logique. Je ne pouvais rien lui dire à cet instant, j'essaye de la rassurer alors.

Moi: Je me présente, Aziz Ndiaye. Elle c'est ma fille Léa.

Léa, la sourit. Un sourire tellement grand mdrrr... Elle continue de me fixer, en mode « c'est tout ? ». Je reprend parole.

Moi : Je sais que tu te poses milles questions mais rassure-toi, ici tu es en sécurité.

Elle fait oui de la tête encore comme pour me remercier.

Je lui demande si elle voulais manger ou genre, elle fait non de la tête. Alors j'insiste pas et sors la laissant se reposer. Et encore une fois, Léa voulais pas sortir. Cette capricieuse. Elle avait carrément pleuré.

CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant